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Prêt de 1,1 M d’euros: mercredi décisif pour Lutchmeenaraidoo

5 avril 2016, 08:06

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Prêt de 1,1 M d’euros: mercredi décisif pour Lutchmeenaraidoo

L’ex-ministre des Finances Vishnu Lutchmeenaraidoo n’échappera pas à la commission anticorruption. Convoqué, lundi 4 avril, il a pu repousser l’échéance par l’entremise de son avocat Me Maxime Sauzier qui a demandé un renvoi de la rencontre pour indisponibilité et manque de préparation, dans une lettre adressée à l’Independent Commission against Corruption (ICAC). Mais ce n’est que partie remise, sa demande d’injonction interdisant à la commission de l’interroger under warning et de l’arrêter dans l’affaire du prêt en euros qu’il a contracté auprès de la SBM ayant été rejetée, lundi, par le juge Asraf Caunhye. C’est donc demain que le ministre devra se présenter dans les locaux de l’ICAC.

Vishnu Lutchmeenaraidoo a passé la journée de lundi à son ancien bureau à l’hôtel du gouvernement avant de participer à la réunion parlementaire du MSM. Alors qu’il retrouve son bureau après un long arrêt maladie, s’il est arrêté après son interrogatoire, Vishnu Lutchmeenaraidoo devra se retirer en tant que ministre. Ce que le Premier ministre sir Anerood Jugnauth n’a pas manqué de rappeler, hier, après la cérémonie de prestation de serment du vice-président de la République Barlen Vyapoory à Réduit.

«Conflit d’intérêts»

Par ailleurs, depuis lundi, dans le milieu judiciaire et sur les réseaux sociaux, l’on se demande s’il y a conflit d’intérêts entourant la position de Me Maxime Sauzier. D’une part, il est l’avocat de Vishnu Lutchmeenaraidoo alors que dans l’affaire opposant l’ICAC au Directeur des poursuites publiques, Satyajit Boolell, l’avocat défend les intérêts de la commission anticorruption.

Toutefois, il se défend en précisant que «dans le cas présent», il ne fait «qu’assister Vishnu Lutchmeenaraidoo à faire une déposition. Il n’y a pas d’affaire en cour pour l’instant». Et d’ajouter: «Je ne suis pas un retainer de l’ICAC. Il y a un autre cas où je représente une banque contre cette commission

De son côté, Yahia Nazroo, le secrétaire du Bar Council, estime que ce sera «inélégant» de sa part de donner son opinion sur cette affaire car il sera appelé à prendre position si cela arrive jusqu’au Bar Council. «En général, un avocat est régi par son propre code d’éthique d’abord. Il est seul à pouvoir décider s’il y a conflit d’intérêts. Si plus tard il estime qu’il y en a, il se retirera», a-t-il, néanmoins, laissé entendre.