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La mauvaise gestion plombe les finances du SIT

4 avril 2016, 15:16

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La mauvaise gestion plombe les finances du SIT

De 2009 à 2015, la situation financière du Sugar Investment Trust (SIT) a été minée par une hausse importante de ses dettes. Celles-ci sont passées de Rs 10 millions en 2009 à… Rs 1,2 milliard en 2015. Et pour l’année financière 2014-2015, l’organisme a subi des pertes de Rs 61 millions. Contre des profits de l’ordre de Rs 65 millions en 2008-2009. C’est ce qui ressort de la réponse écrite déposée par le ministre de l’Agro-industrie à une question du député Sesungkur au Parlement.

 

A quoi est due une telle performance ? Le ministre de l’Agro-industrie explique que trois projets ont fait l’objet d’une mauvaise gestion : le projet résidentiel Auréa, le Core Business Centre et le morcellement Ile d’Ambre. Des pratiques douteuses ont également été décelées.

 

En avril 2015, la firme PricewaterhouseCoopers a été sollicitée pour un Contract Assurance Review Assignment. C’est là que ces pratiques douteuses ont été relevées : 161 contrats ont été alloués sans que les conseils légaux n’aient donné leur autorisation. Et dans les cas où les contrats ont été visés par des conseils légaux, il ne s’agissait pas de ceux mandatés par le conseil d’administration.

 

D’autres contrats ont été modifiés par la direction sans l’aval du board. Sans compter que des sommes d’argent ont été décaissées par un officier qui n’était pas mandaté pour le faire. En juin 2015, le dossier a été transféré à l’ICAC.

 

Evoquant les trois projets incriminés, le ministre Mahen Seeruttun a fait ressortir que le projet Auréa a accusé un retard de plus de trois ans. Cela, à cause d’un entrepreneur qui s’est retrouvé en faillite en 2013. Plus important : il y a eu des changements dans le concept même du projet qui est passé de «gated community» à «non gated», a indiqué le ministre, sans le consentement des clients.

 

D’autre part, The Core Business Centre a changé de concept et de design, entraînant des frais supplémentaires. Puis, il y a eu un retard dans la finalisation du contrat avec un client important, en raison de discussions autour de l’aire de stationnement.

 

Critiquant le morcellement Ile D’Ambre, le ministre a souligné que les terres ont été acquises à une valeur supérieure à celle du marché. Qui plus est, ces terres étaient davantage destinées à l’agriculture. Du coup, au moins 70 % des terrains n’ont pas été vendus.

 

En 2015, la situation financière du SIT a été plombée par le WaterPark, notamment après la mort accidentelle de deux enfants, ce qui a provoqué la fermeture. Des négociations sont en cours avec un partenaire étranger. Mais le SIT compte trouver des consultants afin de donner un nouveau souffle au parc d’attractions si les discussions n’aboutissent pas.

 

Entre-temps, le SIT, a déclaré le ministre, a démarré un vaste plan de restructuration afin de renouer avec la profitabilité. Dès le mois prochain, les travaux devraient démarrer suivant un plan directeur soumis par PricewaterhouseCoopers.