«Gouvernman sanzé pa sanzé, parey mem.»C’est ce qu’a lancé Ashok Subron, porte-parole de la Port-Louis Maritime Employees Association (PLMEA)  , lors d’une conférence de presse, le mardi 29 mars. Selon lui, le licenciement d’Alain Edouard, président de la PLMEA, a provoqué un effet boomerang, faisant ainsi référence à la colère généralisée des travailleurs du port.

«Ce qui s’est passé vendredi est grave pour la liberté syndicale et le droit des travailleurs», a soutenu Ashok Subron. Il a évoqué un plan machiavélique pour licencier Alain Edouard et ainsi anéantir la PLMEA. «Zot pou trouv rézilta.»

Dans la foulée, Ashok Subron a indiqué qu’une élection aura lieu le jeudi 31 mars afin de désigner les trois représentants des travailleurs qui siègeront sur le board de la Cargo Handling Corporation Ltd (CHCL). «Travayer pou vot ek laraz ek pou fer li massivement.» Y aura-t-il une impasse ou pas dans les négociations ? À cela, Ashok Subron a répondu: «À partir du 6 avril, les travailleurs auront le droit de faire la grève dans le port.»

En outre, Ashok Subron a indiqué que deux membres du conseil d’administration de la CHCL, Sada Kistnen et Mohunlall Bhundoo, ont envoyé une lettre à Xavier-Luc Duval, Premier ministre adjoint, le lundi 28 mars. Ils demandent à ce qu’Alain Edouard, qui est le président de la PLMEA, soit réintégré.Ils ont également réclamé la suspension de Gassen Dorsamy, directeur de la CHCL, et de Kiran Dahari, directeur des ressources humaines. Cela, le temps que le Central Criminal Investigation Department et le ministère du Travail mènent leur enquête sur les allégations faites par Alain Edouard.