Publicité

Journée mondiale de l'eau: au coeur du laboratoire de la CWA

22 mars 2016, 15:58

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Journée mondiale de l'eau: au coeur du laboratoire de la CWA

 

L'eau du robinet est-elle saine pour la consommation? Contient-elle des résidus de pesticides ou de métaux lourds? En cette journée mondiale de l'eau, l'express s'est rendu dans le laboratoire d'analyses de la Central Water Authority (CWA) pour mieux comprendre tout le processus. 

C'est loin de l'agitation, du va-et-vient des clients que se trouve le laboratoire d'analyses de la CWA. Au quartier général à St Paul, il est niché au 8e étage. Le maître des lieux c'est Anand Kumar Gopaul, responsable du laboratoire.

 

Actuellement, «nos laboratoires ne sont pas équipés pour faire les tests en vue de détecter les pesticides», indique-t-il. Raison pour laquelle cet organisme veut faire l’acquisition d’un Liquid Chroma tography Mass Spectrometer (LCMS). Cet appareil permet de faire des analyses sur le taux de pesticides que contient l’eau des réservoirs et des nappes phréatiques.

 

Pour l'heure, la CWA sous-traite ce service. «Cela coûte cher.»  Et le LCMS coûte autour de Rs 10 à 15 millions. Mais l'organisme compte sur le soutien du ministère de l’Énergie et de l’United Nations Development Program.

Qu’en est-il de la présence de pesticides dans l’eau ? Selon le responsable du laboratoire, entre six et huit échantillons d’eau sont collectés par mois. Et les analyses indiquent que dans la majorité des cas, les résultats sont négatifs. «Dans des cas minimes, nous avons eu des traces de pesticides dans l’eau mais là encore, le taux présent est bien faible, en dessous de ce qui est autorisé», révèle Anand Kumar Gopaul.

Qu’en est-il de la présence de métaux lourds dans l’eau ? Il y a quelques mois, la CWA a fait acquisition d’un Atomic Absorption Spectro Photometer (AASP), au coût de Rs 4,5 millions. Cet appareil ultra-sophistiqué permet de faire des analyses poussées et de savoir si l’eau des robinets contient des métaux lourds. Les Standard Operating Procedures sont en phase de préparation et une fois finalisées, l’appareil pourra être utilisé. «Nous voulons effectuer des analyses additionnelles et spécifiques sur l’eau», insiste Anand Kumar Gopaul.

En effet, poursuit-il, ces dernières années, au vu des développements et des nombreux élevages, entre autres, il devient impératif de faire des analyses plus spécifiques. Notamment identifier des traces d’antibiotiques ou encore des Persistent Organic Pollutants dans l’eau, par exemple. «Pour l’instant, il nous est impossible de faire ces tests. Mais nous espérons pouvoir moderniser le laboratoire dans un futur proche.»

Le point positif selon Anand Kumar Gopaul : à Maurice, la qualité de l’eau est exceptionnelle. À ses dires, les Mauriciens peuvent en consommer sans inquiétude.