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Mondiaux d'athlétisme en salle: Lavillenie oublie Pékin et donne rendez-vous à Rio

18 mars 2016, 15:18

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Mondiaux d'athlétisme en salle: Lavillenie oublie Pékin et donne rendez-vous à Rio

 

A cinq mois des jeux Olympiques de Rio, le perchiste Renaud Lavillenie a écoeuré la concurrence et effacé sa désillusion des Championnats du monde 2015 de Pékin en écrasant de sa classe les Mondiaux-2016 en salle, jeudi à Portland.

En deux sauts, le phénomène Lavillenie a retrouvé sa place au sommet de la perche mondiale.

Après deux heures d'attente, pendant que ses rivaux s'escrimaient pour atteindre 5,75 m, le champion olympique 2012 les a assommés en franchissant 5,75 m à sa première tentative.

Ils n'étaient déjà plus que cinq à pouvoir le suivre, dont Shawn Barber, le champion du monde 2015 entré en janvier dans le club fermé des perchistes à 6 m.

Mais pendant que le Canadien aux chaussettes vertes, Saint-Patrick oblige, échouait deux fois à 5,80 m, puis une fois à 5,85 m, Lavillenie assurait sa victoire avec une barre à 5,90 m dès son premier essai.

Voir galerieLe perchiste français Renaud Lavillenie lors des Mondiaux …

Le perchiste français Renaud Lavillenie lors des Mondiaux de Portland, dans l'Oregon

Il ne restait alors plus que l'Américain Sam Kendricks pour le titiller, mais malgré le soutien des 7000 spectateurs du Centre des congrès de Portland, il a dû se contenter de 5,80 m et de la médaille d'argent.

- Frayeur dans la fosse -

Assuré de son deuxième titre mondial en salle, Lavillenie a fait le show lors de cette première soirée réservée exclusivement aux concours de perche et s'est offert un énième record, celui des Championnats du monde indoor, à 6,02 m à son premier essai.

Il a ensuite tenté d'améliorer son record du monde (6,16 m en 2014) avec une barre à 6,17 m, mais sans succès avec une grosse frayeur à sa deuxième tentative où il est retombé dans la fosse.

"Ce n'est pas grave, je ne me suis pas fait mal", a insisté, tout sourire, Lavillenie qui a tout gagné sur les sautoirs du monde entier sauf un titre mondial en plein-air.

"Je suis super content, cela fait depuis le lendemain des Mondiaux-2015 de Pékin que je pense à ce Championnat, il fallait que je me rattrape ici, pour montrer que ce j'avais fait à Pékin était une énorme boulette (3e, NDLR) et que j'étais encore là", a-t-il relevé.

La saison en salle avait pourtant mal débuté avec quelques pépins physiques (gêne à un genou) et des concours décevants, mais il finit l'hiver avec un titre mondial et trois sauts à plus de six mètres.

"Ce qu'il fait semble facile, mais cela n'a rien de facile: la saison était partie bizarrement, mais quand il saute à son niveau, il est difficile à aller chercher", a souligné son entraîneur Philippe d'Encausse.

- "Une petite couche" avant Rio -

"Ce qui est bien en perche, à la différence des autres disciplines, c'est que quand on gagne les Championnats du monde en salle, on a la même composition que la finale de Rio, personne ne fait l'impasse pour préparer Rio, c'est bien de gagner et d'en mettre une petite couche", a-t-il poursuivi.

Après deux semaines de repos, Lavillenie va reprendre sa préparation des JO-2016 avec un stage à San Diego (Californie).

"Ce n'est pas parce que j'ai gagné ici que je serai champion olympique cet été, je serai le seul champion olympique à sauter, cela joue en ma faveur, mais on a vu que les mecs sont bons, il ne faut pas se reposer", a-t-il prévenu.

Le titre féminin est revenu à l'Américaine Jenn Suhr, championne olympique 2012 qui a amélioré en janvier son record du monde en salle à 5,03 m: elle s'est imposée jeudi avec une barre à 4,90 m, devant sa compatriote Sandi Morris (4,85 m) et la Grecque Ekaterini Stefanidi (4,80 m).