Ils sont «disposés» à répondre à l’invitation de Roshi Bhadain. Ce groupe de détenteurs du Super Cash Back Gold (SCBG), formé autour de Me Vikash Rampoortab, le rencontre à son bureau le mardi 8 mars. «Je lance un appel aux détenteurs du Super Cash Back Gold. Réunissez-vous, je suis disposé à vous rencontrer», leur avait, en effet, lancé le ministre samedi, lors d’une conférence de presse. N’empêche, les policy holders n’en démordent pas. «Le 30 juin, nous devons être payés. Il n’y a pas à sortir de là», lâche Me Vikash Rampoortab, sollicité par l’express.

Au coeur du problème : le gel du transfert des actifs de l’ex-Bramer Bank au National Property Fund. Suivant cette décision de la Cour suprême, vendredi, après la demande d’injonction de Laina Rawat, le ministre Roshi Bhadain dit être devant une impasse pour rembourser les détenteurs du SCBG.

Mais Me Vikash Rampoortab ne l’entend pas de cette oreille. «Il est trop facile de venir dire que les fonds sont bloqués maintenant. Tout ce qu’on sait, c’est que le gouvernement a dit que nous serons payés sous forme de debentures chaque année et nous devons être payés.» En effet, le gouvernement avait annoncé qu’une partie des investissements serait remboursée au 30 juin 2015, et le reste sous forme d’obligations chaque année à la même période.

Pour Me Vikash Rampoortab, il était à prévoir qu’il y aurait des démarches légales visant à empêcher le transfert des actifs. «Tout le monde savait qu’il y avait ce risque. Surtout le gouvernement. Malgré cela, l’État a pris l’engagement de nous repayer, insiste l’homme de loi. Évidemment, nous comprenons le ministre Bhadain et nous sommes disposés à tout faire de notre côté.»

Des réunions prévues

Roshan Maudhoo, également détenteur du SCBG, dit, lui, attendre de savoir ce qui se passera en cour, jeudi, pour décider de la marche à suivre. Ce jour-là, Laina Rawat et Yacoob Ramtoola, administrateur spécial de la BAI, devront s’expliquer. Comme lui, d’autres policy holders sont suspendus à la décision du juge Gérard Angoh concernant le gel du transfert des actifs.

Entre-temps, un groupe de policy holders prévoit des démarches juridiques ainsi que des réunions. Le problème, c’est que contrairement aux investisseurs de la Bramer Asset Management (BAM), les détenteurs du SCBG ne sont pas regroupés en association. Ce qui rend la concertation plus compliquée. Mais le groupe formé autour de Me Vikash Rampoortab compte, lui, bien rencontrer Roshi Bhadain.

En sus de cette rencontre, les clients du SCBG prévoient un rassemblement, dimanche. Le but étant, justement, de se regrouper pour explorer les recours juridiques qui se présentent à eux.