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Quand célébrations religieuses riment avec commerce

7 mars 2016, 12:41

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Quand célébrations religieuses riment avec commerce

Les célébrations religieuses semblent être du pain bénit pour les commerçants. Maha Shivaratree, célébrée par les Mauriciens de foi hindoue, ou les quarante heures observées par les catholiques en ce temps de carême sont autant d'occasions pour les commerçants de vendre leurs articles.

Plusieurs étals ornent les routes dans les environs de Grand-Bassin ou encore aux abords des églises où se tiennent les quarante heures. «Je fais du business et le business c’est du profit. Je suis ici pour le profit, mais un profit raisonnable. Si je vends cher mes produits, personne n’en voudra», analyse Vijay.

Ce marchand nous explique comment le client et lui sont «tous deux gagnants». «Je vends principalement des produits religieux que nous fabriquons nous-mêmes de manière artisanale. Nous les amenons vers le client. C’est pour lui une facilité.»

Ce Port-Louisien fait tous les ans le déplacement pour vendre ses produits à proximité du lac sacré. De même, Subiraj, un autre commerçant, qui signale : «Je vends mes articles tous les ans près de Grand-Bassin.»

 

On trouve des bijoux (non loin de Grand-Bassin) et toutes sortes de souliers (dans les parages de l’église Notre-Dame-de-Mont-Roches, à Roches-Brunes). © KRISHNA PATHER ET DEV RAMKHELAWON

Même son de cloche du côté d’Alain, que nous rencontrons dans les environs de l’église St-Paul, à Phoenix. «Je vends des statuettes et des effigies de saints depuis 20 ans, c’est cela mon métier. Quand c’est la saison des quarante heures, je vais d’église en église. C’est sûr que le travail marche mieux durant cette période», nous confie-t-il.

Toutefois, les produits religieux ne sont pas les seuls à être proposés aux clients par ces marchands. Pyrogravure sur bois, bijoux en coco trônent sur l’étal de Sareeta. «Je vends mes produits tous les ans depuis quatre ans à l’occasion de Maha Shivaratree», souligne cette habitante de Rivière-du-Rempart.

Mélanie, qui détient un local à Petite-Rivière n’a, elle, pas hésité à se rendre, accompagnée de son époux et de ses deux enfants, aux abords de l’église Notre- Dame-de-Mont-Roches, à Roches-Brunes, pour vendre ses articles. Ici on y trouve de tout, allant des chaussures à talons aiguilles qu’elle nous propose pour Rs 300, «en promotion madame», aux vêtements pour dames, en passant par des jouets pour enfants, des extensions multicolores pour cheveux et des sacs à dos.

«C’est une occasion pour essayer de vendre ces articles», fait remarquer Mélanie. Priscilla, quant à elle, propose une variété de shorts et de jupes en jean adossés au mur de la cour de l’église de St-Paul.

Et ce ne sont pas les caprices du temps qui arrêtent ces marchands ambulants d’un tout autre genre.