C’est au tour des victimes collatérales de brutalité policière alléguée sur des artistes, de déposer devant la Human Rights Commission (HRC). Jean Alain Résidu, membre du conseil d’administration de la Rights Management Society et Joyce Veerasamy, responsable de la communication de plusieurs artistes à titre bénévole, ont donné leur version des faits de ce qui s’est déroulé devant le poste de police de Trou Fanfaron le 30 décembre dernier.

Si les procédures sont en cours devant la HRC, Joyce Veerasamy fait ressortir que des courriers adressés à la police, «pour trouver une personne impartiale à qui donner notre déposition», sont toujours sans suite. «Nou pa le rant dan okenn station pou donn depozision pou le moman». 

Le 30 décembre dernier, plusieurs auteurs-compositeurs-interprètes sont descendus dans les rues de la capitale, à la recherche de marchands vendant des CD piratés de leurs œuvres. Cela avait donné lieu à des échauffourées, qui ont fini à l’hôpital pour certains artistes.

«Pendant que j’attendais des camarades artistes devant le poste de police de Trou Fanfaron, j’ai senti une présence dans mon dos. Une voix a dit, «to enn bhai twa». Et j’ai reçu un coup de casque de moto. Ensuite, un véhicule s’est arrêté et des hommes armés de casques de moto, de gourdin et d’armes tranchantes en sont descendus. J’ai été blessé dans la bousculade».

Arnaud Poulay, artiste d’Agalega, qui devait lui aussi donner sa version des faits devant la HRC n’a pu le faire, car il se trouve actuellement dans l’archipel. Kenny Seenyen et Dr. Boyzini, qui avaient déjà déposé devant la HRC, dans le cadre de la même affaire, s’y sont rendus à nouveau vendredi, pour donner un complément d’enquête. Avec Axel Emilien et le producteur Michel Nany, ils s’étaient rendus une première fois devant la HRC le 16 février dernier.