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Dubreuil: la vie après le thé…

4 mars 2016, 22:18

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Dubreuil: la vie après le thé…

Cela fait plus de dix ans que Dubreuil ne porte plus l’appellation de «vilaz dite». Néanmoins, à l’entrée, on trouve quelques plantations de thé, qui sont toujours cultivées par des habitants. «Ena banfami ki ankor plante, me pa kuma avan. Parski aster, pli boukouplant kann ek legim», raconte Jayram Ramjee, qui exerce comme travailleur social.

Autrefois, ce village était surtout habité par des planteurs. Mais depuis quelques années, on y retrouve d’autres profils d’habitants aux métiers divers et variés. «Bann nouvo zenerasyon pa kontan plante kuma avan», déplore le travailleur social.

Le village a aussi subi d’autres transformations. Comme le souligne Jayram Ramjee, les infrastructures se sont beaucoup améliorées. «Isi, bon pou reste. Nou trankil. Nou ena bann fasilite ki nou inn gagne avek letan. Ena ki ankor manke me ki pou vini avek letan», espère-t-il. Un projet d’envergure qui a beaucoup marqué les habitants est la construction d’une école primaire au centre du village. Auparavant, c’est le centre communautaire qui faisait office d’école primaire. «Lekol ti en tol ek li ti tipti me aster, nou kontan ki bann zenfan inn gagne enn bon lekol», raconte Ganessen Uppadoo,chauffeur de taxi.

ATM réclamé

D’autres projets ont facilité leur quotidien, à savoir la construction du dispensaire et des services proposés. Il y a aussi la construction d’un Village Hall, ainsi que l’aménagement d’une bibliothèque et d’un gymnase dans le même bâtiment. «Cela donne un bon encadrement au sein du village. Non seulement pour les hommes mais aussi les jeunes et les femmes, qui utilisent ce centre pour réunir leurs différentes associations», expliqueGanessen Uppadoo.

Comme dans certains autres villages, les rues sont presque désertes dans la journée. Les boutiques ferment à midi. «Swa dimunn endan, swa zot inn al travay. Laboutik mem pou ouvert trwa zer parla», explique un habitant. Le seul endroit où il y un peu de mouvement, c’est au centre du village où se situent la gare, le centre communautaire, le poste de police et un kiosque où les habitants se retrouvent pour faire un brin de causette.

Et c’est là que quelques habitants exposent leur quotidien. «Isi nou ena terin footbol, zardin zenfan, sent pou aktivite ek Shivala. Nou mank zis farmasi ek enn la bank. Si pa la bank, enn ATM. Samem ki pli importan. Pou fer tranzaction banker, nou bizin al Kirpip sak fwa», raconte unevielle dame, qui attend l’autobuspour se rendre à Curepipe.

Jayram Ramjee abonde dans le même sens, ainsi que d’autres personnes, qui se trouvent aux alentours. «Oui, c’est totalement vrai. Il nous faut une pharmacie, un bureau de poste et au moins un ATM», confie Jayram Ramjee.

Pour les habitants, ces facilités sont très importantes, surtout avec la hausse du nombre d’habitants. «Avan, nou ti ena tigit dimunn. Aster ena boku dimunn kinn vinn resla. Nou inn gagne Résidences Dubreuil ki ena plis ki 25 lakase ek ban NHDC», ditJayram Ramjee. GanessenUppadoo déplore, lui, l’état des routes, qui n’ont pas été asphaltées depuis des années, affirme-t-il. «C’est une nécessité, d’autant plus que le village est très fréquenté pour ses nombreux lieux de culte, qui sont uniques à Maurice, comme par exemple, le Shani Dev Mandir et les centres de méditation.»

Malgré ces lacunes, le sentiment principal des habitants est que Dubreuil est un village où il fait bon vivre. «Isi sakenn konn sakenn. Kan ena enn lamor ou enn mariaze, tou voisin koopere ek ede», confie Jayram Ramjee. Un élan de solidarité qui fait le bonheur des habitants.