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Expo-vente Beatles: Jacques Volcouve, Can’t buy me love

2 mars 2016, 14:24

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Expo-vente Beatles: Jacques Volcouve, Can’t buy me love

Jacques Volcouve ménage son effet. En bon collectionneur, il ne nous montre pas tout de suite les «belles choses» qu’il a apportées. Diplomatiquement, il nous fera comprendre qu’il ne faut pas y toucher. Et qu’elles ne sont pas à poser sur une table pour être photographiées. ‘Pas touche !’ à la série de cinq photos prises pour réaliser la pochette de l’album des Beatles, Abbey Road, sorti en 1969. Celle où on voit les Beatles en file indienne sur un passage piéton.

 

Ces cinq photos, prises à l’origine par Iain Macmillan, Jacques Volcouve les vend à 25 000 euros (environ Rs 1 million). L’expo-vente d’une partie de sa collection Beatles, organisée par la société Caterpal, ouvre ses portes au public le mercredi 2 mars.

 

Interrogé sur la provenance de ces photos, Jacques Volcouve répond: «La preuve d’authenticité, elle est dans mon livre. Il y a une photo où on me voit avec Iain Macmillan. C’est vraiment lui et c’est vraiment moi.» Le livre en question, Beatles collector : la fabuleuse collection de Jacques Volcouve, est paru en 2012, à l’occasion des 50 ans des Beatles.

 

«Un tirage numéroté et dédicacé de ces photos par Macmillan a été vendu en 2014 chez Bloomsbury pour 180 000 livres sterling (environ Rs 9,2 millions). Mes photos ne sont ni dédicacées ni numérotées.» Le collectionneur précise qu’il a tenu un magazine, Fab Four Publication, de 1973 à 1984. «Nous avons consacré tout un numéro à Abbey Road, c’est comme ça que j’ai rencontré Iain Macmillan.»

 

Non, le collectionneur ne vendra aucun disque chez nous. Mais des «photos alternatives» de la pochette de l’album Sergeant Pepper’s Lonely Hearts Club Band à 1 000 euros (environ Rs 40 000) l’unité. Ainsi que des «choses marrantes» comme des foulards, des mouchoirs et même un rideau Beatles, datant de 1964. C’est la seconde fois qu’il se sépare d’une partie de sa collection riche de «15 000 disques, des bouquins, des photos et toutes sortes de choses». Il y a trois semaines, Jacques Volcouve affirme s’être séparé de «deux cent 45 tours».

 

Pourquoi Jacques Volcouve vend-il ces objets accumulés depuis 1965, année où sa tante avait offert un disque des Beatles à son frère aîné? «Il arrive un moment où vous vous demandez: est-ce que c’est vous qui possédez la collection ou est-ce elle qui vous possède? Depuis cinq ans, c’est elle qui me possède», confie-t-il.

 

Cette masse d’objets, c’est dans l’appartement parisien de 145 mètres carrés de ses parents qu’elle était en grande partie conservée. «Plus les 65 mètres carrés de mon appartement, qui est plein à craquer.» Au décès de ses parents, qui n’étaient pas propriétaires de leur appartement, Jacques Volcouve doit entreposer la collection dans un garde-meuble pour un loyer mensuel de 250 euros (Rs 10 000). «Quand j’ai vu toutes ces caisses, je me suis écroulé en pleurs. C’était comme des cercueils et je me suis dit que ma collection était en train de mourir. Tous les mois, j’étais comme devant une bouche d’égout où je devais mettre 250 euros.» Ajouté à cela, Jacques Volcouve affirme qu’il n’a «pas de revenus mensuels, j’ai l’âge du rock’n’roll. Il faut que je pense à mes vieux jours».

 

*Expo-vente Beatles dans les locaux de la société Caterpal, rue Saint-Louis, Port-Louis. Ouverte au public le mercredi 2 mars entre 9 et 19 heures.