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Brian Glover: «Si mon intégrité n’était pas reconnue, on m’aurait demandé de partir en 2014»

29 février 2016, 10:12

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Brian Glover: «Si mon intégrité n’était pas reconnue, on m’aurait demandé de partir en 2014»

On vous a prêté l’intention de démissionner de votre poste avant la fin de votre mandat en avril. Le confirmez-vous?

Cette hypothèse avancée par un média, vendredi, est tout à fait erronée. Je n’ai nullement l’intention de démissionner. Je ne me suis jamais défilé devant mes responsabilités. Je les assume… Que cela déplaise à ceux qui sont depuis peu très frileux quant à ma présence à la tête de la commission.

Partez-vous à la fin de votre mandat ?

Je ne suis pas le seul à décider mais je n’ai jamais caché mon intention de faire le suivi des actions qui ont été menées et instruites sous ma présidence. Certains cas référés à l’Equal Opportunities Tribunal (NdlR: EOT) mourront d’une mort naturelle avec mon départ. D’où l’impatience de certains.

Y a-t-il eu des échanges avec l’hôtel du gouvernement par rapport à votre contrat ?

Pas à ma connaissance.

Souhaitez-vous rester à la tête de l’Equal Opportunities Commission (EOC) ?

J’ai assumé la présidence de l’EOC sous deux gouvernements successifs. Si mon intégrité et mon impartialité n’étaient pas reconnues, on m’aurait demandé de partir en décembre 2014 et non en avril 2016. Couper la tête de l’EOC maintenant serait un désaveu des actions unanimement menées et entreprises par l’EOC.

L’on vous reproche d’être un nominé politique. Est-ce normal que quelqu’un se disant proche du Parti travailliste reste à l’EOC?

Tout le monde sait que j’ai été nommé sous un régime PTr-PMSD. Et tout le monde connaît ma franchise. Je suis un social-démocrate dans l’âme. Cela me rend-il inapte à être à la présidence d’une institution qui se bat pour la méritocratie?

Si malgré mes propos du 7 décembre 2014 dans l’express, l’on m’a cru apte à ce poste, pourquoi en serait-il autrement maintenant? Parce que l’EOC a unanimement décidé de déférer le ministre Anil Gayan au tribunal? Et autant que je sache, ma nomination par le gouvernement PTr-PMSD n’a jamais été une récompense politique.

Est-ce que des leaders politiques veulent votre tête ?

Pas le Premier ministre en tout cas. Et encore moins Xavier-Luc Duval. Mais il y a des arrogants sans vergogne qui ont peur de me voir à l’EOC. J’ai entendu un membre du gouvernement dire que ceux qui ont peur ont des raisons d’avoir peur. Il sait sans doute de quoi il parle.

Dans son affidavit en Cour suprême, Vijaya Sumputh fait état du fait que le président de l’EOC a été recruté sans appel à candidatures. Vos commentaires ?

Mme Sumputh conteste la décision du tribunal de l’avoir mise en cause. Ce n’est pas l’EOC qui l’a mise en cause mais bien le tribunal présidé par Denis Vellien. Je ne vois donc pas la pertinence de son argumentation. Et l’on ne peut pas parler de «recrutement» car tous les membres de l’EOC ont été nommés par la présidence de la République selon les dispositions d’une loi qui a été votée à l’unanimité au Parlement.

Mais je note que Mme Sumputh ne parle que de moi et non des autres membres de l’EOC. C’est trop d’honneur qu’elle me fait.