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Prévention des inondations: un rapport de Luxconsult au Cabinet vendredi

24 février 2016, 21:07

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Prévention des inondations: un rapport de Luxconsult au Cabinet vendredi

 

Le ministère de l’Environnement est en possession du rapport rédigé par la société LUXCONSULT sur les récentes inondations. Le Development Inundation Flooding & Landslide maps & DRR Strategic Framework & Action Plan, soumis le 17 février, sera déposé au conseil des ministres ce vendredi. Il fait, entre autres, des recommandations sur la prévention des inondations sur toute l’île.

 

L’annonce a été faite mardi par le ministre Raj Dayal lors d’une rencontre avec les représentants des propriétés sucrières. «Il existe trois types d’inondations – souterraines, avec les eaux qui remontent des nappes phréatiques ; en surface, par accumulation d’eau ruisselée ; et côtières, avec la submersion des zones littorales suite à un cyclone ou un raz-de-marée. Nous devons avoir un plan d’ensemble, portant sur la contribution de tout un chacun. Nous travaillerons de concert avec l’industrie sucrière pour trouver des solutions aux problèmes d’inondations», confie-t-il.

 

Selon lui, beaucoup de problèmes sont liés aux propriétés sucrières. Le ministre Dayal salue néanmoins le «travail colossal» du secteur privé, notamment sur la gestion des flancs de collines, pour éviter les glissements de terrains. «C’est du bon travail. On n’a pas eu de grands glissements de terrain. Il y a eu un travail hautement professionnel que je salue», souligne-t-il. Raj Dayal affirme que son ministère exigera un rapport sur tous les drains pour toute demande d’Environmental Impact Assessment (EIA).

 

Lors de la rencontre, il a également affirmé qu’il faut aller vers les concepts modernes, telle l’utilisation de la technologie verte, qui préviendrait les inondations de surface. Il cite l’exemple des Britanniques qui utilisent des galets, en complémentarité avec l’asphalte, pour l’évacuation de l’eau de surface sur les routes. Également, un système de collecte d’eau pluviale peut soulager le problème. «Le secteur privé est un acteur très important pour le ministère. Je n’ai aucun doute que le secteur privé va collaborer pleinement avec nous», rappelle-t-il.

 

Bernard Desvaux de Marigny, directeur général de Sagiterra Ltd, explique que dans le Nord, il n’y a pas de cours d’eau pour faciliter l’évacuation de l’eau des inondations. «Il nous faut un plan directeur pour voir comment évacuer cette eau vers la mer. Nous faisons le maximum pour canaliser l’eau. Nous allons faire de notre mieux pour collaborer avec le gouvernement, car c’est un problème d’ordre national. Cela doit être, par conséquent, traité comme tel. Et non pour une zone géographique seulement. Sinon cela consisterai à retirer le problème d’un endroit donné et l’envoyer chez quelqu’un d’autre», avance-t-il.

Quant à Marcel Rault d’Omnicane, il explique que le principal souci des sucriers reste les ordures qui sont déversées dans les champs de cannes et dans les drains. Provoquant des inondations «toutes bêtes, qu’on aurait pu éviter». Il préconise une plus grande conscientisation de la population sur la protection de l’environnement car «ce problème finira par revenir vers eux, chez eux.»