Mario Kempes, Alexi Lalas, Carlos Valderrama et Jorge Campos, les anciennes gloires en charge du tirage au sort dimanche au Hammerstein Ballroom de New York ont bien fait les choses.

A défaut de "groupe de la mort" très relevé, ils ont conçu un alléchant Argentine-Chili qui, le 6 juin à Santa Clara (Californie), qui sera le temps fort de la phase de poules.

Cette première rencontre du groupe D, comprenant également le Panama et la Bolivie, opposera les tenants du titre chiliens aux Argentins en quête d'un premier titre international depuis... 1993.

Le 4 juillet 2015, Messi et les stars de l'Albiceleste croyaient pouvoir mettre fin à cette disette, mais le Chili, devant son public, a remporté pour la première fois de son histoire la Copa America au terme d'une finale décidée aux tirs au but (0-0 a.p., 4 tàb à 1).

"Il ne faut pas déjà comparer les deux matches, une finale de Copa America est quelque chose d'unique", a balayé Gerardo Martino, le sélectionneur de l'Argentine.

- Klinsmann: 'Un groupe très difficile' -

De leur côté, les Etats-Unis n'ont pas été gâtés par le sort: le pays-hôte de cette édition du Centenaire a hérité d'un groupe très relevé.

Les Etats-Unis donneront le coup d'envoi du tournoi, réunissant exceptionnellement 16 nations, le 3 juin contre la Colombie.

La Colombie de James Rodriguez et Radamel Falcao n'a pas dépassé les quarts de finale l'an dernier au Chili, mais elle avait malmené le Brésil dans sa Coupe du monde (défaite 2-1 en quarts de finale).

Les deux équipes se sont déjà affrontées dans un tournoi organisé sur le sol américain, lors du Mondial-1994: un match remporté 1 à 0 par les Etats-Unis sur un but contre son camp d'Andrès Escobar, assassiné plus tard à son retour en Colombie.

Le Costa Rica, quart de finaliste du Mondial-2014, et le Paraguay, demi-finaliste de la Copa America 2015, complétent ce groupe.

"C'est un groupe très difficile, mais on peut se qualifier", a assuré Jürgen Klinsmann, le sélectionneur allemand des Etats-Unis.

- Le Brésil avec Neymar ? -

Le Brésil a en revanche hérité d'un groupe B plutôt clément avec l'Equateur, surprenant leader des qualifications sud-américaines pour le Mondial-2018, Haïti et le Pérou.

La Selaçao disputera son premier match le 4 juin contre l'Equateur au Rose Bowl de Pasadena, 22 ans après y avoir remporté la finale de la Coupe du monde 1994 contre l'Italie (0-0 a.p., 3 tàb à 2).

La seule inconnue concerne la participation de sa star Neymar qui, après l'éreintante saison avec le FC Barcelone, aimerait disputer la Copa America, puis les JO-2016 à Rio.

Enfin, l'Uruguay, nation la plus titrée de l'histoire de la Copa America, qui retrouvera Luis Suarez, suspendu pour l'édition 2015 pour avoir mordu l'Italien Giorgio Chiellini lors du Mondial brésilien, sera opposé au Mexique, à la Jamaïque et au Venezuela.

La Copa America qui justifiera pleinement de son nom pour la première fois de son histoire, doit aussi permettre aux responsables de la Concacaf (Amérique du nord, Amérique centrale et Caraïbes) et de la Conmebol (Amérique du Sud) de prendre un nouveau départ: plusieurs de leurs hauts dirigeants sont impliqués dans les affaires de corruption à grande échelle qui ont plongé la Fifa dans une crise sans précédent.