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Rapport nTan: le n°2 de la MauBank sous le coup d’une interdiction?

15 février 2016, 10:27

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Rapport nTan: le n°2 de la MauBank sous le coup d’une interdiction?

Il avait été l’un des rares rescapés de l’affaire BAI, l’année dernière. Considéré comme un «asset» dans un premier temps, Asraf Esmaël «embarrasse» désormais la direction de la MauBank. Institution née de la fusion entre la Mauritius Post and Cooperative Bank (MPCB) et la National Commercial Bank (ex-Bramer Bank). Ce, suivant la publication du rapport nTan, considéré comme «damning» pour celui qui était le Chief Executive Officer de la défunte Bramer Bank. Et il est fort probable qu’Asraf Esmaël, l’actuel n°2 de la MauBank, soit prochainement invité à débarrasser son bureau, à Ébène.

Interrogé le dimanche 14 février, le Chief Executive Officer de la MauBank, Sridar Nagarajan, soutient que «le board étudie actuellement les commentaires de ce rapport avec la Banque de Maurice, notamment la partie concernant la Bramer Bank». Une décision sera prise prochainement quant à la responsabilité d’Asraf Esmaël dans cette affaire, ajoute-t-il.

Du côté de la Banque de Maurice, la position est claire : Asraf Esmaël n’est pas une «fit and proper person» pour occuper un poste à responsabilité à la MauBank. La Banque centrale s’appuie notamment sur les commentaires des experts financiers singapouriens quant au rôle qu’il a joué au sein de la défunte Bramer Bank.

«Compared to BA Insurance and Bramer Property Fund, Bramer Bank had significantly less latitude to transfer funds to related parties. Notwithstanding this, Bramer Bank managed to transfer funds to its related parties during the Review Period, as described below. As at 31 December 2014, Bramer Bank faced an exposure of at least 145% to related parties, the full recoverability of which was doubtful (even before Bramer Bank’s licence was revoked on 2 April 2015)», peut-on lire dans le rapport nTan.

Des proches de ce dossier, au ministère des Finances et à la Banque de Maurice, laissent, eux, entendre qu’au moment de la révocation de la licence de la Bramer Bank et de la création subséquente de la National Commercial Bank, Asraf Esmaël était considéré comme un atout pour la nouvelle banque. Quatre mois après sa fusion avec la MPCB, ce n’est plus le cas.