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Marc Descroizaille: «Nous comptons développer des hôtels d’affaires à Maurice»

8 février 2016, 10:30

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Marc Descroizaille: «Nous comptons développer des hôtels d’affaires à Maurice»

 

Maurice a rejoint les pays à avoir des hôtels de Carlson Rezidor sur son sol. Institution reconnue, le groupe ne cache pas ses ambitions pour l’île et la région. Rencontre avec Marc Descroizaille, vice-président pour la région Afrique, sub-saharienne et océan Indien du groupe hôtelier Carlson Rezidor.

Vous venez de lancer officiellement les hôtels Radisson Blu Azuri Resort & Spa Mauritius et Radisson Poste Lafayette Resort & Spa Mauritius. Quelles sont vos ambitions pour Maurice?

Pour nous, le plus important c’est d’être à Maurice. Notre stratégie était au départ d’être des hôtels de centre-ville, des hôtels de conférence. Mais il y a une quinzaine d’années, le groupe a commencé à se développer sur l’aspect resort. Et on ne peut pas être dans le monde du resort sans être à Maurice.

On a mis un certain temps pour trouver le bon partenaire ici. Et nous sommes très contents car nous avons deux produits qui sont assez proches l’un de l’autre. L’un qui est beaucoup plus global comme Azuri avec une offre qui plaît aussi bien aux familles qu’aux couples. Et l’autre à Poste-La-Fayette, qui est beaucoup plus intimiste. Nous l’avons positionné pour être un hôtel sans enfants dans la mesure où il y a beaucoup de couples qui aiment être dans un endroit avec des activités qui sont davantage pour les adultes. Cela nous permet d’avoir deux produits avec deux positionnements complètement différents.

Au niveau de la clientèle, quels sont les segments touristiques que vous visez pour les deux hôtels Radisson Blu?

Nous pensons qu’il faut y avoir une bonne diversification dans la clientèle car ici on dépend de pays qui sont source de clientèle soit en Europe, en Asie ou l’Afrique du Sud par exemple, des pays qui ont des cycles économiques assez différents. Et donc on ne peut pas se focaliser uniquement sur une clientèle asiatique, par exemple, qui serait actuellement en décélération ou qui amène un certain style de consommation.

Nous voulons au contraire avoir un bon panel composé, d’une part, d’une clientèle plus traditionnelle européenne de France, d’Allemagne, d’Italie, et d’Angleterre, particulièrement en novembre et décembre. Et, d’autre part, on veut aussi aller vers les pays émergents comme la Chine et l’Inde, sans oublier l’Afrique du Sud. Ce sont essentiellement des marchés sur lesquels nous souhaitons travailler et où nous avons des bureaux de ventes importants. Nous avons des équipes qui y sont déjà depuis de longues années. Par exemple, nous avons 10 hôtels en Afrique du Sud, une quarantaine en Inde et une trentaine en France. On profite de tout cela pour encourager notre clientèle à venir à Maurice.

Comptez-vous ouvrir d’autres hôtels à Maurice ?

Absolument ! On pense en particulier qu’il y a un intérêt pour des hôtels ayant un positionnement plus moyen de gamme. Chez nous, la marque c’est Park Inn by Radisson. On a actuellement des discussions pour pouvoir se développer soit en centre-ville ou dans les  zones qui sont en développement et sur lesquels on pense qu’il peut y avoir des hôtels d’affaires. On a des discussions avec plusieurs partenaires dans ce but. Nous nous intéressons particulièrement à un hôtel proche de Port-Louis. Mais nous ne pouvons rien dire à ce stade, pour le moment.

Que pensez-vous du potentiel du tourisme d’affaires à Maurice ?

On pense que Maurice a connu un positionnement assez unique en Afrique avec une perception qui est très forte en tant que point d’entrée sur le continent. Il y a beaucoup de sociétés qui veulent faire des affaires sur l’ensemble du continent ou créer des filiales à Maurice pour gérer leurs affaires sur le continent. Le pays entre totalement au coeur de notre stratégie. Des partenaires sont venus nous voir pour nous dire qu’ils aimeraient développer des hôtels d’affaires, notamment dans toutes ces nouvelles zones qui sont en train de se développer. C’est donc pour nous la prochaine priorité à l’île Maurice.

Pouvez-vous nous en dire plus sur la stratégie du groupe Carlson Rezidor au sujet des Management Contracts, tendance qui commence à prendre de l’essor dans le milieu hôtelier à Maurice?

C’est essentiel pour tous les groupes hôteliers aujourd’hui dans le monde. On s’est rendu compte il y a quelques années que comme on a une vocation globale, l’une des choses essentielles lorsqu’on veut se développer dans de nouveaux pays ou dans des pays éloignés de la base du groupe, c’est d’avoir les bons contacts pour avoir accès au bon terrain car avoir le bon hôtel au bon endroit est très important. Et en général, les gens qui ont la meilleure connaissance sont les entrepreneurs locaux. Par exemple, un Mauricien aura une meilleure connaissance du terrain que nous qui venons d’Europe. Cela se fait toujours en partenariat avec un investisseur, en général du pays lui-même.

Chez Radisson Blu, nous nous sommes spécialisés dans la commercialisation et la gestion de l’expérience client. Nous avons également beaucoup de programmes de formation pour les employés. Et nous gérons le tout au nom du propriétaire pour le propriétaire. C’est vraiment le moyen le plus fort et le plus sûr pour nous de se développer rapidement au niveau mondial. Nous avons 1 300 hôtels dans le monde et on veut poursuivre notre développement

Comptez-vous maintenir la même stratégie à l’avenir ?

Oui. Pour le moment il n’y a pas de changement à l’horizon. Parfois ce qu’on fait, c’est amener un investissement ou une solution de financement. Chose qu’on a faite pour les hôtels Azuri et Poste-La-Fayette, à Maurice, où on a amené une proposition de financement pour pouvoir transformer ces hôtels en Radisson Blu parce qu’on estimait que c’était suffisamment stratégique pour nous.