Publicité

Cargo à la dérive: "succès" de l'opération de remorquage du "Modern Express"

1 février 2016, 18:31

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Cargo à la dérive: "succès" de l'opération de remorquage du "Modern Express"

 

 

« L'opération de la dernière chance » pour remorquer le cargo à la dérive « Modern Express », qui menace de s'échouer sur les côtes landaises, « est un succès », a annoncé lundi après-midi la préfecture maritime de l'Atlantique.

Le Centaurus, un remorqueur espagnol avec lequel le roulier avait été connecté en fin de matinée, à une quarantaine de kilomètres des côtes, « a réussi à le pivoter, à lui mettre le nez vers le large, et il a commencé le remorquage », a indiqué le capitaine de frégate Louis-Xavier Renaux, porte-parole de la préfecture, lors d'un point-presse à Brest.

« Le convoi fait actuellement route vers l'ouest à 3 nœuds »(5,5 km/h), a-t-il précisé, indiquant que la priorité des experts était désormais d'éloigner le cargo de 164 mètres de long des côtes pour « se donner de la marge ».

Car, selon la préfecture, la remorque utilisée, « plus souple, plus facile, plus maniable », peut « casser », notamment en raison de la houle qui restait importante en début d'après-midi avec des creux de 2,50 à 3 mètres de haut, et de la force de traction.

« Si la remorque casse dans l'heure qui vient, on sera dans la même situation que ce (lundi) matin », a averti le capitaine de frégate.

Il faudra alors « repasser une remorque aujourd'hui » pour que le navire ne s'échoue pas, a-t-il ajouté, indiquant que les conditions météo restaient favorables, le cas échéant, pour une nouvelle tentative.

La préfecture maritime a également salué le « courage » des intervenants de l'opération, « des sauveteurs d'exception, des grands marins », soulignant notamment le travail de « précision » des deux remorqueurs espagnols présents sur place, et les pilotes chargés des hélitreuillages des experts.

Cinq navires sont présents sur place pour la délicate opération : la frégate de lutte anti-sous-marine « Primauguet » avec à son bord un hélicoptère Lynx ; deux remorqueurs espagnols, l' « Abeille Bourbon », remorqueur de la Marine Nationale, ainsi qu'un bâtiment de dépollution.

Les ports possibles pouvant servir de « port refuge » ne sont « pas encore définis », a répété le capitaine Renaux, ajoutant cependant que des plans d'eau calmes, nécessaires pour stabiliser le navire en vue de son redressement, « il y en a sur les côtes françaises et il y en a sur les côtes espagnoles ».