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Les marchés boursiers retrouvent des couleurs grâce au pétrole

27 janvier 2016, 10:26

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Les marchés boursiers retrouvent des couleurs grâce au pétrole

 

 

Les places boursières ont relevé la tête mardi, toujours très dépendantes des prix du pétrole dont la tentative de rebond a redonné un peu d'air, après un début de journée délicat.

Wall Street a terminé sur une hausse de 1,78% de son indice vedette DJIA alors que celui de la Bourse électronique Nasdaq a gagné 1,09% et le S&P 500 1,41%.

En Europe, après avoir ouvert en forte baisse, les grandes places ont relevé la tête à l'image de Londres ("0,59%), Francfort ("0,89%) et Paris (+1,05%).

En Amérique latine, la journée a été plus contrastée avec une baisse de 1,40% à Sao Paulo mais une hausse de 0,93% à Buenos Aires.

Ailleurs en Amérique du nord, Toronto a progressé de 1,55%.

Plus tôt en Asie, les Bourses avaient fortement baissé, avec un baril de brut en baisse à ce moment-là, et sur fond d'interrogations sur la capacité d'action des grandes banques centrales pour soutenir la demande mondiale. La Bourse de Moscou a elle aussi limité la casse alors qu'elle avait reculé de 3,5% en cours de matinée, la Russie étant particulièrement sensible aux prix pétroliers.

Toutes les Bourses suivaient la même tendance que les prix du pétrole, qui sont remontés légèrement, après leur recul du début de matinée dans les échanges électroniques.

"Tout cela ressemble à des montagnes russes qui ne s'arrêtent jamais", commentait Patrick O'Hare, chez Briefing. "La Chine, le pétrole, les résultats, les indicateurs et la géopolitique - tout cela fait des virages dans un sens et dans l'autre qui gardent le marché en alerte, incapable de deviner ce qui l'attend".

Le pétrole a terminé en hausse à 31,45 dollars pour le baril de WTI coté à New York et à 31,80 dollars pour le baril de Brent de la mer du Nord coté à Londres.

Mais les termes de l'équation n'ont pas changé: le refus des pays de l'OPEP (et des autres producteurs) de limiter leur production continue à alimenter une offre trop abondante face à une économie mondiale affaiblie par un ralentissement de la Chine. Cette situation pèse sur les prix.

Le Koweït et l'Irak ont exclu une réduction unilatérale de la production de l'Opep pour faire remonter les prix de l'or noir. Les ministres du Pétrole des deux pays membres du cartel ont également minimisé le besoin d'une réunion d'urgence de l'Opep souhaitée par certains pays.

Plusieurs analystes évoquaient dans la matinée des rumeurs de discussions au sein de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) à propos de la tenue d'une réunion d'urgence, mais également de rapprochements possibles avec la Russie sur la question des réductions de production.

- Chute des marchés chinois -

"En outre, la chute des marchés chinois ce matin montre que les investisseurs locaux restent très nerveux", selon Aurel BGC.

La place chinoise de Shanghai, qui a déjà perdu plus de 17% depuis le début de l'année, a été plombée par des ventes massives malgré de nouvelles injections de liquidités par la banque centrale. Elle a chuté de plus de 6% et celle de Shenzen de plus de 7%.

"Certains investisseurs n'ont plus aucune envie de se battre à contre-courant à l'approche des vacances du Nouvel an lunaire (début février), le marché est donc très vulnérable", a aussi expliqué à l'AFP Zhang Yanbing, analyste du courtier Zheshang.

La Bourse de Tokyo avait, elle, chuté de 2,35%, lestée notamment par le repli de Wall Street lundi soir.

- Fed en vue -

Du côté des changes, l'euro perdait un peu de terrain face au dollar mardi, dans un marché sans grande direction à la veille de l'annonce d'une décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed). Vers 21h35 GMT (22H35 à Paris), l'euro valait 1,0861 dollar, contre 1,0851 dollar lundi vers 22H00 GMT et 1,0797 dollar vendredi soir.

Alors que "la réunion de la BCE est encore fraîche dans les mémoires" et que son président Mario Draghi "continue à essayer de convaincre les investisseurs que la BCE sera capable d'agir si nécessaire", le communiqué de la Fed "sera particulièrement important pour les investisseurs", a relevé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Le précédent Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) en décembre avait donné le coup d'envoi de la remontée des taux directeurs, ce qui avait renforcé le dollar et compliqué la tâche des autorités chinoises pour préserver leur monnaie.