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Filière jihadiste: 15 ans de prison pour Benghalem, de 6 à 9 ans pour les autres prévenus

7 janvier 2016, 18:35

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Filière jihadiste: 15 ans de prison pour Benghalem, de 6 à 9 ans pour les autres prévenus

 

 

Figure du jihadisme, Salim Benghalem a été condamné jeudi en son absence à 15 ans de prison au procès d'une filière d'acheminement de jihadistes en Syrie, et le tribunal correctionnel de Paris a prononcé des peines allant de six à neuf ans contre six autres prévenus.

Le parquet avait requis 18 ans contre Benghalem, qui ferait partie des bourreaux de l'organisation Etat islamique (EI) en Syrie, et de six à 10 ans contre ses coprévenus.

Visé par un mandat d'arrêt international, inscrit sur la liste noire des Etats-Unis, Benghalem, un Français de 35 ans, se trouverait toujours en Syrie, où il s'est installé en 2013.

Dans son réquisitoire, le procureur avait souligné sa "dangerosité maximale", estimant qu'il présente le "profil" des auteurs des attentats du 13 novembre.

Tout en soulignant son "rôle proéminent" dans ce dossier, le président a rappelé que les "éléments postérieurs" qui sont apparus ne pouvaient être retenus contre lui dans l'évaluation de la peine.

Dans une vidéo de propagande diffusée en février 2015, il menace la France, exprime sa joie après les tueries de janvier à Paris et appelle des cellules dormantes à prendre les armes contre les citoyens français.

Benghalem a fréquenté les islamistes du groupe des Buttes-Chaumont, à Paris, où il a rencontré les frères Kouachi, auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo il y a un an jour pour jour, et Amédy Coulibaly, le tueur de l'Hyper Cacher.

Benghalem est également visé dans une autre procédure, car soupçonné avec Mehdi Nemmouche, le tireur présumé du Musée juif de Bruxelles, d'être un des geôliers des quatre journalistes français libérés en avril 2014 après avoir passé dix mois comme otages en Syrie.

Le tribunal a prononcé une interdiction définitive du territoire français contre l'un des prévenus, qui n'a pas la nationalité française, le président expliquant que les faits qui lui sont reprochés sont "incompatibles avec les valeurs de notre République".