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Établi en Angleterre, il forme des infirmiers sur l’ulcère des pieds

5 janvier 2016, 09:32

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Établi en Angleterre, il forme des infirmiers sur l’ulcère des pieds

Éduquer les infirmiers locaux à mieux soigner les diabétiques atteints d’ulcère des pieds. C’est dans ce but que Ravindranath Deenoo, infirmier mauricien, qui officie comme District Nurse Team Leader au sein du Community Nursing (un service de santé de proximité en Angleterre envers des patients alités), se trouve à Maurice. Il repart aujourd’hui, tout en souhaitant revenir pour d’autres cours.

L’ulcère des pieds est une maladie qui prend de l’ampleur. «À Maurice, il y a de nombreuses amputations d’orteils et des pieds à cause du diabète. Depuis quelques années, le ministère de la Santé tente tant bien que mal d’y trouver des solutions. Mais il faut que les infirmiers mauriciens maîtrisent lesnouvelles techniques et apprennent à utiliser les médicaments appropriés», déclare Ravindranath Deenoo.

Notre interlocuteur est arrivé au pays mi-décembre et a formé une vingtaine d’infirmiers aux soins des diabétiques atteints d’ulcère des pieds. Les cours se sont tenus au Mauritius Institute of Health, à Pamplemousses, jusqu’à la fin de l’année dernière.

C’est la seconde fois que Ravindranath Deenoo est au pays pour les besoins de cette formation. Lors de sa première visite, il avait recommandé que le ministère de la Santé investisse dans l’achat de nouveaux médicaments. L’infirmier se dit agréablement surpris que tel a été le cas, même s’il y a encore du progrès à faire.

Selon Ravindranath Deenoo, avec les nouvelles techniques de soin et les médicaments appropriés, il est inutile pour un patient d’avoir recours à un pansement sur une base quotidienne. «La fréquence du pansement peut s’étaler sur un, deux ou même trois semaines. De ce fait, l’État économise sur les dépenses et, qui plus est, le patient reçoit un meilleur service.»

«SUR LA BONNE VOIE»

 

Ravindranath Deenoo est confiant que d’ici quelques années, le nombre de patients souffrant d’ulcères des pieds diminuera. «Maurice est sur la bonne voie, surtout avec la mise sur pied d’unités pour ce traitement dans les cinq hôpitaux régionaux du pays», assure-t-il. Néanmoins, il préconise une approche multidisciplinaire avec l’implication de spécialistes, de diabétologues, de podologues et autres nutritionnistes pour aider à réduire le nombre d’amputations liées au diabète.

Durant ses sessions de formation, Ravindranath Deenoo a aussi donné des cours sur les soins des patients atteints de varices. «Souvent desMauriciens qui ne sont pourtant pas diabétiques ont des problèmes de varices. Il suffit d’utiliser des bandages de compression. Il y a aussi des techniques à suivre pour cela.»

C’est grâce à une collaboration entre le ministère de la Santé et les National Health Services de l’Angleterre que notre compatriote assure ces cours. Ravindranath Deenoo explique que c’est sous l’impulsion du professeur David Owen, ancien conseiller en matière de diabète, que le ministère de la Santé de Maurice a fait appel aux National Health Services.

Au pays de Sa Majesté, notre compatriote offre aussi des soins palliatifs aux patients cancéreux arrivés au stade terminal. Il considère que Maurice peut adapter ce service durant les prochaines années.