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Les sportifs de l’année de l’express: Jonathan Drack et Kate Foo Kune

29 décembre 2015, 20:15

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Les sportifs de l’année de l’express: Jonathan Drack et Kate Foo Kune

Ils se sont hissés au sommet de leurs disciplines cette année. Jonathan Drack et Kate Foo Kune ont été désignés sportifs de l’année de l’express. Rencontre.

Jonathan Drack : trois bonds pour l’éternité

Il a su trouver en 2015, cette harmonie entre vitesse, technique et force. Au final, Jonathan Drack a porté le record national du triple saut à 16,96 m (+1,5 m/s) le 29 juillet au meeting national tenu à Castres, en France. Il tutoyait là les 17 mètres, distance qu’il a franchie le 2 août lors des 9es Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) à La Réunion, mais qui n’avait pu être homologuée nouveau record national en raison d’un vent favorable (+3,6 m). Quelques jours plus tard, le 26 août, il se qualifiait pour la finale mondiale de Pékin grâce à un saut de 16m79 et une neuvième place dans l’épreuve éliminatoire. En finale, le 27 août, il prendra la onzième place avec un triple bond de 16m64. Autant d’arguments qui ont plaidé en sa faveur au moment de désigner le sportif de l’année 2015. Rencontre avec un champion installé à Toulouse et qui est ingénieur de profession dans le spatial.

«De manière générale, le triple saut est une discipline à maturation lente. Jonathan Edwards a établi le record du monde à 29 ans. Le triple saut est une discipline très technique, qui demande beaucoup de travail d’équilibre et de coordination, avec une certaine rigueur. Pour ma part, j’ai beaucoup progressé au fil des années comme l’indiquent mes performances ces dernières années», note d’emblée le triple sauteur mauricien.


Jonathan Drack est marié depuis deux ans à Léticia. Ils sont les heureux parents d’Abby, née en mars de l’année dernière.

Le 29 juillet à Castres, après ses 16m96, Jonathan Drack s’est dit : «Sur l’instant, cela représentait un nouveau record national et la qualification pour les championnats du monde de Pékin. Maintenant, cela représente également une qualification pour les JO de Rio. C’est surtout une accession parmi les meilleurs triples sauteurs du monde. C’est en quelque sorte une ouverture sur le monde, un accès à des meetings mondiaux.» Il avait amélioré ce qui était devenu son record national depuis les championnats de France Elite à Villeneuve d'Ascq quand il avait battu les 16,38m de Vissen Mooneegan réalisés le 27 août 1994 aux Jeux du Commonwealth à Victoria, au Canada.

Jonathan Drack avait amélioré cette marque à deux reprises le 12 juillet : à son premier essai à 16m44 (+0.3 m/s) puis à son sixième et dernier essai à 16,53 m (-0,7 m/s).

Le chemin aura été long mais fécond. Jonathan Drack (Ndlr : 1m84 pour 72 kg) voit le jour le 6 novembre 1988. Il habite à 500 mètres de La Louise, fréquente l’école d’Etat Louis-Nellan puis le collège Saint Mary’s.

Il fait ses débuts en athlétisme à l’occasion de la journée sportive du collège et ensuite aux Jeux intercollèges où le Saint Mary’s faisait partie des meilleurs établissements. Les premières épreuves auxquelles il s’adonne sont le saut en longueur et le triple saut qui deviendra son épreuve de prédilection. Il pratique l’athlétisme uniquement au niveau du collège. «C’est à la fin de mon Higher School Certificate, sur les conseils de mes profs d’éducation physique, que je me suis vraiment mis pleinement aux entraînements d’athlétisme avec Khemraz Naiko», remarque-t-il.

Rencontres, partage, échanges l’incitent à choisir cette discipline plutôt qu’une autre. «Pour moi, le sport, c’est avant tout pour le plaisir. L’athlétisme m’en procure beaucoup : les dures séances d’entraînement, le dépassement de soi, l’adrénaline des compétitions, les frustrations des compétitions, des rencontres intéressantes, le partage et les échanges de culture. Certes d’autres disciplines auraient pu m’en apporter, notamment le handball, mais il a fallu faire un choix à un moment donné et c’est dans l’athlétisme que j’avais le plus de potentiel de vivre cette expérience», est-il convaincu.

En 2007, suite aux résultats obtenus aux examens de Higher School Certificate, Jonathan Drack s’envole pour la France pour des études supérieures. Son rêve : pouvoir travailler dans l’aéronautique. Son record personnel se situe alors à 15m05, à moins de 20 centimètres du record national junior détenu par Vissen Mooneegan.

Jonathan Drack s’installe à Montpellier. Il est inscrit à la faculté des sciences de cette commune située dans le département de l’Hérault. «C’est là que j’ai fait mon Master en sciences de l’ingénieur en électronique. Cinq ans après, je déménage à Toulouse pour mon stage de fin d’études et je commence ma carrière professionnelle dans l’aéronautique. Parallèlement, je m’entraînais à Montpellier et ensuite à Balma», souligne-t-il. Marié depuis deux ans à Toulouse à Léticia, Jonathan Drack est papa d’une petite Abby née en mars de l’année dernière. Il est aujourd’hui ingénieur de profession dans le spatial.

«Je suis ingénieur en électronique et je travaille à l’EREMS, une société spécialisée dans l’électronique pour le spatial. Mon travail consiste à l’étude et la conception d’un circuit ou carte électronique répondant à certaines spécifications d’un client. Tout ce travail s’effectue en équipe avant de pouvoir finaliser la fabrication de la carte. Ensuite, il y a la partie test et intégration à faire», explique-t-il.

Son premier club en France fut le Montpellier Athlétisme qui deviendra ensuite le M2AM (Ndlr: Montpellier Agglomération Athletics Méditerranée). Il y sera licencié pendant cinq ans avant d’intégrer le CA Balma à Toulouse.

Ses objectifs au départ sont de participer aux jeux Olympiques et surtout de participer à une finale. «L’évolution ce sera maintenant de progresser dans tous les domaines mais principalement en vitesse. On travaillera beaucoup plus sur des petits détails qui pourront faire la différence le moment venu», affirme-t-il. Sauteur de base, il tente de devenir sprinter pour aller loin.

Chaque club l’a aidé et l’aide de différentes manières à réussir. «A Montpellier, j’avais besoin de travailler pour subvenir à mes besoins et le club m’a permis de travailler en tant que coach et de m’entraîner beaucoup plus facilement. Avec un groupe d’amis et une émulation positive à progresser. Ensuite au CA Balma, c’est un peu ma deuxième famille car il y règne un esprit d’appartenance et un projet de club intéressant qui permet de m’accompagner au mieux dans mes performances. Au CA Balma, c’est un soutien et un accompagnement en permanence et des conditions d’entraînement idéales au haut niveau. Le club a une place importante dans ma réussite, et je tiens à remercier tout un chacun», observe Jonathan.

«L’objectif que je me suis fixé, c’est de continuer à prendre du plaisir en sautant et m’améliorer, en conséquence battre mon record et aller au-delà des 17 m en performance régulière.»

Une réussite similaire aurait-elle pu être envisagée à Maurice ? «Je ne sais pas car je ne suis pas resté. De manière philosophique, je pense que j’aurais pu réaliser les performances similaires car nous avons les infrastructures, de bons coachs et une fédération qui œuvre à la réussite des athlètes. Mais la question demeure si j’aurais continué à faire de l’athlétisme car il faut avouer que passé la catégorie cadets, le nombre d’athlètes diminue drastiquement en athlétisme car les jeunes préfèrent d’autres sports collectifs ou être avec les amis. Le hic, c’est souvent le manque d’adversité et de concurrence, surtout pour les sauts. Je me souviens des concours à l’île Maurice où nous étions quatre et ce n’est pas évident», déplore-t-il. Mais c’est une question qu’il ne se pose pas car avec des si on ne refait pas le monde.

Jonathan Drack préfère se concentrer sur ses objectifs avec le soutien de son entraîneur Dominique Hernandez, ancien sauteur en hauteur. «Il est très important dans la préparation d’un athlète, car c’est lui qui gère tous les aspects de la préparation, la période de forme et la partie technique. Donc, ma réussite, c’est également sa réussite et c’est souvent ce qu’on appelle les hommes de l’ombre», soutient notre interlocuteur.

Jonathan Drack aura réussi la saison parfaite cette année. «Oui, 2015 aura été la saison parfaite mais j’espère que ce ne sera pas la dernière et qu’il y en aura d’autres aussi belles», se réjouit-il. Une saison qui aura comporté un point d’orgue : sa première finale mondiale. «C’était comme un rêve devenu réalité. Etre dans un stade rempli de monde, dans une ambiance de folie, avec beaucoup de spectateurs et téléspectateurs. A cet instant, c’est une immense joie et fierté de se retrouver sur cette piste», se remémore-t-il.

Grâce à des entraînements biquotidiens – exception faite des dimanches – soit entre 10 et 12 séances d’entraînement par semaine, Jonathan Drack va s’attaquer à la saison 2016 à Rio qui est un de ses objectifs. «L’objectif que je me suis fixé, c’est de continuer à prendre du plaisir en sautant et m’améliorer, en conséquence battre mon record et aller au-delà des 17 m en performance régulière», explique-t-il. Apprivoiser une distance qui le confirmera dans son nouveau statut. «Ce n’est pas forcément un rêve de franchir la barre des 17 mètres, mais ça me ferait plaisir de la franchir de nouveau et surtout d’être régulier à ces distances-là. Le plus dur, ce n’est pas d’arriver à une performance mais c’est de se maintenir.»

Profil

Né(e) le : 06/11/1988
Taille / Poids : 184cm / 71kg
Sexe : M
N° Licence : 1177300(maj le 09/09/2015)
Club : 031004 - CA BALMA
Ligue / Dépt. : PYR/031
Catégorie / Nat : SE/FRA

La saison 2015 de Jonathan Drack en quelques dates :

Date Epreuves Description Performance

03 Janvier 2015 Triple saut 1 16m22 (RP)

21/02/2015 Triple Saut 4 15m54

18/04 /2015 Longueur 5 7m60(RP)

10/05/2015 Triple Saut 1 16m32 (RP)

21/06/2015 Longueur 2 7m69 (RP)

27/06/2015 Longueur 2 7m84 -7m80 (RP)

12/07/2015 Triple saut 2 16m53 (RP) RN

29/07/2015 Triple saut 1 16m96 (RP) RN

02 Triple Saut 1 17m05

26/08/2015 Triple saut Qualification 16m79 Championnat du Monde

27/08/2015 Triple saut 11 16m64

13/09/2015 Triple Saut 1 16m67

Chronologie et records de Jonathan Drack au triple saut et à la longueur :

 

                         2005   2006   2007  2008  2009  2010  2011  2012  2013  2014  2015

Triple Saut   14m08 14m27  15m05   -   15m36 15M98   -   -    16M11 16m13 16m96

Longueur       -      -       -      -    6m84  7m33   -   7m36   7m    -   7m80


Kate Foo Kune, le rêve olympique comme moteur

Quel sportif n’a jamais rêvé de participer, au moins une fois dans sa carrière, aux jeux Olympiques? C’est avec ce rêve en tête et une passion inébranlable pour le badminton que Kate Foo Kune s’est hissée au sommet de l’Afrique cette année. A 22 ans, sa première campagne pour une qualification olympique a été la pierre angulaire de ses bonnes performances, avec notamment trois médailles d’or aux Jeux des îles de l’océan Indien à La Réunion et un second titre de championne d’Afrique acquis lors des Jeux d’Afrique en septembre dernier au Congo-Brazzaville.

Kate Foo Kune est née le 29 mars 1993 dans une famille pour qui le badminton est une histoire de coeur. Ses parents, Cathy et Jacques, ont brillé au niveau national. C’est sa soeur aînée, Karen, qui a été l’élément déclencheur pour qu’elle se lance à la conquête d’une place aux jeux Olympiques. Et pour cause, Karen Foo Kune avait pris part aux JO de Pékin en 2008.

Une expérience qui a marqué l’aînée comme la cadette des Foo Kune. «C’est elle (Karen) qui m’a inspirée pour me lancer dans le grand bain. Je savais que j’allais le faire un jour ou l’autre, je ne l’entendais parler que de ça, de la période qu’elle a passée pour obtenir sa qualification etc... Elle voulait y aller, vivre cela et ce fut la meilleure chose pour elle dans sa vie. C’était quelque chose de particulier qu’elle a partagé avec moi», confie Kate Foo Kune.

Championne d ’Afrique junior en 2011 et championne d’Afrique en simple dames et double dames en 2014, Kate Foo Kune avait déjà des bases solides pour se lancer sur plusieurs tournois cette année afin de décrocher cette qualification. Etre régulière durant toute l’année et grappiller le maximum de points sur des tournois bien choisis, voilà comment Kate Foo Kune comptait lancer sa saison.

«Je peux franchement dire que j’ai rempli tous mes objectifs cette année, avec les Jeux des îles de l’océan Indien et les Jeux d’Afrique où j’ai remporté l’or. Ça prouve que ce n’était pas de la chance et que j’ai travaillé dur pour y arriver», dit Kate Foo Kune.

C’est, en effet, un carton plein qu’a réalisé Kate Foo Kune avec trois médailles d’or, soit le simple dames, double dames avec Yeldy Louison et le tournoi par équipe chez les filles lors de la razzia aux JIOI en août dernier à La Réunion. Un moment fort en émotion, comparé à ses autres tournois disputés durant l’année. «Nous étions venus pour gagner, il y avait beaucoup d’émotion, car toute l’île Maurice était derrière nous. Ce n’est pas seulement moi, mais tous les autres joueurs de l’équipe qui ont progressé pour qu’on soit au-dessus et c’est notre travail d’équipe qui nous a permis de réaliser cette razzia.»

Un mois plus tard, elle écrit une nouvelle page de l’histoire du badminton mauricien en décrochant le titre de championne d’Afrique aux 11es Jeux du Congo-Brazzaville, la première médaille d’or mauricienne en simple dames à ces Jeux.

La pensionnaire du club Issy les Moulineaux, en France, depuis 2013 reste toutefois consciente que la route est encore longue pour pouvoir remplir son objectif premier. «Tout s’est vraiment très bien passé, mais le travail ne s’arrête pas là. Il reste encore quatre longs mois à se battre et j’espère finir en tête de la période de qualification», soutient celle qui occupe justement la première place avec 22015 points suite à la dernière mise à jour du classement de la Road to Rio 2016 datant du 26 décembre.

Classée à la 76e place mondiale, Kate Foo Kune a dû faire beaucoup d’efforts et travailler sur tous les aspects de son physique et de son mental pour arriver à être la numéro un africaine. «Je n’ai jamais été aussi régulière durant ma carrière. Il y a toujours eu des hauts et des bas mais cette année, j’ai essayé de m’entraîner intelligemment et de fournir tous les éléments à mon club pour établir un bon planning pour l’année. A un moment, il fallait faire plus de courses ou des entraînements plus intensifs et rapides, tout cela dans le but de préparer un tournoi spécifique. Cela se constate sur mon physique, car j’ai perdu beaucoup de poids alors que j’ai beaucoup pris en masse musculaire. Heureusement pour moi, je n’ai eu aucune blessure grave durant l’année. »

Si son physique a évolué, tel fut aussi le cas de son mental. Elle est parvenue à dompter son adversaire direct pour la qualification olympique, la Nigeriane Grace Gabriel, pour la deuxième année consécutive pour s’adjuger le titre de championne d’Afrique. «Cela a toujours été un combat mental entre nous. Avant, je craquais sous la pression et je perdais mes moyens rapidement, notamment en 2013, où je n’étais pas prête dans ma tête. Avec du recul et l’expérience que j’ai accumulée, j’ai pu faire de bons résultats sur les bons tournois, car on ne sait jamais où aller et quoi faire pour gagner durant cette période», insiste-t-elle. Etudiante en management du sport à l'École de Commerce et du Sport Business à Paris, la badiste a un calendrier très chargé. Mais tous les sacrifices valent le coup, selon la sportive de l’année 2015.

«On dort, on se réveille et on pense aux jeux Olympiques. Même si c’est fatigant entre les études et les entraînements. On a cette motivation et on se dit toujours qu’on va réussir à y arriver. Je remercie ma famille ainsi que la grande famille du badminton qui m’ont toujours aidée et supportée ainsi que la fédération, le gouvernement et le Trust Fund for Excellence in Sports qui ont toujours cru en moi pour que je puisse atteindre ce niveau.»

Chronologie de ses performances

Internationaux de Zambie 2014 (27-30 novembre)

Or en Simple Dames

Or en Double Mixte (Julien Paul)

Argent en Double Dames (Grace Gabriel)

Internationaux d’Afrique du Sud 2014 (4-7 décembre)

Quart de finale en Simple Dames

Bronze en Double Dames (Yeldy Louison)

Deuxième tour en Double Mixte (Aatish Lubah)

14e Internationaux d’Italie 2014 (9-12 décembre)

Premier tour en Simple Dames

Deuxième tour en Double Mixte (Florent Riancho)

Internationaux de Turquie 2014 (18-21 décembre)

Deuxième tour en Simple Dames

Iran Fair International Challenge 2015 (12-15 février)

Deuxième tour en Simple Dames

Internationaux d’Ouganda 2015 (19-22 février)

Bronze en Simple Dames

Bronze en Double Dames (Grace Gabriel)

Open de Suisse 2015 (10-15 mars)

Premier tour en Simple Dames

Deuxième tour des qualifications en Double Mixte (Florent Riancho)

Internationaux d’Orléans 2015 (26-29 mars)

Premier tour en Simple Dame

Premier tour en Double Mixte

16th Victor Dutch International 2015 (16-19 avril)

Quart de finale en Simple Dames

Internationaux de Slovénie 2015 (7-10 mai)

Deuxième tour en Simple Dames

Internationaux de Trinité & Tobago 2015 (20-24 mai)

Quart de finale en Simple Dames

Championnats Nationaux de Maurice (28-31 mai)

Or en Simple Dames

Or en Double Dames (Yeldy Louison)

Or en Double Mixte (Julien Paul)

Internationaux de Maurice 2015 (11-14 juin)

Bronze en Simple Dames

Bronze en Double Dames (Yeldy Louison)

Quart de finale en Double Mixte (Julien Paul)

Internationaux de Lagos 2015 (15-18 juillet)

Deuxième tour en Simple Dames

Quart de finale en Double Dames (Michelle Butler-Emmett)

Open de Russie 2015 (21-26 juillet)

Premier tour en Simple Dames

Jeux des îles de l’océan Indien à La Réunion 2015 (2-7 août)

Or en Simple Dames

Or en Double Dames

Or par équipe

Argent en Double Mixte

Eurasia Bulgaria International 2015 (17-20 août)

Premier tour en Simple Dames

Jeux d’Afrique au Congo (2-9 septembre)

Or en Simple Dames

Or par équipe mixte

Argent en Double Dames

Internationaux d’Ethiopie 2015 (24-27 septembre)

Bronze en Simple Dames

Internationaux du Nigeria 2015 (30 septembre-3 octobre)

Argent en Simple Dames

Internationaux du Maroc 2015 (22-25 octobre)

Bronze en Simple Dames

Bitburg Open 2015 (27 octobre-1 novembre)

Deuxième tour en Simple Dames

Scottish Open Grand Prix 2015 (18-22 novembre)

Premier tour du Simple Dames

Internationaux de Zambie 2015 (26-29 novembre)

Or en Simple Dames

Internationaux d’Afrique du Sud 2015 (3-6 décembre)

Deuxième tour du Simple Dames

Quart de finale du Double Dames (Michelle Butler-Emmett)

Internationaux du Botswana 2015 (10-13 décembre)

Argent en Simple Dames