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Travailleurs bangladais non rémunérés : l’employeur accepte de les payer
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Travailleurs bangladais non rémunérés : l’employeur accepte de les payer
La solution a été trouvée. Les huit Bangladais, employés par Empire Professional Ltd qui n’avaient pas reçu de salaire pendant deux mois, seront rémunérés le 4 janvier. L’employeur a accepté d’effectuer ce paiement après une rencontre d’une durée de 45 minutes avec ces travailleurs, leur représentant syndical et le ministre du Travail et des Relations industrielles, Soodesh Callichurn, lundi 28 décembre.
L’employeur paiera aussi les billets d’avion des travailleurs afin qu’ils puissent regagner le Bangladesh. Aucune date n’a, pour l’heure, était avancée. «En attendant, dit le ministre, l’employeur se chargera des frais d’alimentation comme le prévoit la loi.»
Pour Soodesh Callichurn, le problème vient de l’agent recruteur.
Si Soodesh Callichurn avance que les travailleurs bangladais acceptent de quitter Maurice, ces derniers soutiennent, pour leur part, qu’ils souhaiteraient rester. Ils n’auraient, en fait, pas le choix puisque leur employeur refuserait de leur donner une discharge letter leur permettrant de se faire embaucher dans une autre firme à Maurice.
Une enquête sur les agents recruteurs
«Le problème, c’est l’agent recruteur», estime le ministre. Il indique que ce dernier fera l’objet de sanctions et que son permis d’opérer sera suspendu. Et d’annoncer qu’une enquête sur les agents recruteurs sera ouverte et que toutes les licences seront revues.
Les huit travailleurs avaient été recrutés en tant que maçons et menuisiers pour construire un bâtiment de huit étages, à Curepipe. Selon leurs dires, ils n’y ont jamais mis les pieds. Six d’entre eux affirment avoir plutôt effectué des travaux en tant que terrassiers sur plusieurs lieux, notamment à Coromandel, Quatre-Bornes, Port-Louis et Rose-Hill, depuis leur arrivée à Maurice, en octobre dernier. Quant aux deux autres, ils soutiennent avoir travaillé en tant que tailleurs chez une couturière à Beau-Bassin. Les six terrassiers n’auraient perçu de l’argent que pour s’acheter de la nourriture tandis que leurs deux amis auraient touché chacun Rs 3 500 pour 21 jours de travail. Ils habitent un dortoir dans des conditions insalubres à Beau-Bassin.
Leur patron, Shaheer Gaungoo, avait, de son côté, déclaré que «ces huit Bangladais ne savent pas faire le travail de maçon alors qu’ils ont été employés comme tels. Mais tout comme moi, ils sont victimes de l’agent recruteur».
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