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Femmes de réconfort: Séoul refuse de reculer face à Tokyo

27 décembre 2015, 13:32

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Femmes de réconfort: Séoul refuse de reculer face à Tokyo

 

Le chef de la diplomatie sud-coréenne a refusé tout recul face à Tokyo, dimanche, à la veille d'une rencontre avec son homologue japonais, au sujet des esclaves sexuelles de la Seconde Guerre mondiale, un sujet qui empoisonne les relations bilatérales.

Le ministre des Affaires étrangères Yun Byung-Se a rejeté la position de Tokyo qui est de dire que la question des "femmes de réconfort", système de prostitution mis en place par l'armée japonaise, a été réglée en 1965 à la faveur de l'accord qui a rétabli les liens diplomatiques entre Tokyo et Séoul.

La plupart des historiens estiment que jusqu'à 200.000 femmes, pour la plupart des Coréennes mais aussi des Chinoises, des Indonésiennes et des ressortissantes d'autres pays asiatiques, ont été enrôlées de force dans les bordels de l'armée impériale durant la Seconde Guerre mondiale.

"Notre position n'a pas changé et il n'y aura aucun changement à l'avenir", a dit le ministre à la presse alors que de hauts responsables des deux pays se rencontraient pour préparer la réunion prévue lundi à Séoul entre M. Yun et Fumio Kishida.

Pour la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye cette question est le "plus grand obstacle" à l'amélioration des relations bilatérales.

Séoul exige que le Japon se repente correctement et réclame des dommages et intérêts pour 46 "femmes de réconfort" survivantes.

Le Premier ministre japonais Abe et Mme Park Geun-Hye avaient décidé lors d'un sommet le mois dernier de tenter de régler au plus vite des contentieux historiques qui, au grand dam des Etats-Unis, empoisonnent leurs relations depuis des décennies.

Selon de nombreux observateurs, la Maison Blanche a fait pression sur Mme Park pour qu'elle adoucisse sa position très intransigeante vis-à-vis de Tokyo.