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Atterrissage au Kenya d’un vol d’Air France: «Une fausse alerte»

20 décembre 2015, 19:42

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Atterrissage au Kenya d’un vol d’Air France: «Une fausse alerte»

 

L'incident qui a provoqué l'atterrissage en urgence à Mombasa, au Kenya, d'un avion d'Air France, en provenance de l'île Maurice et à destination de Paris, était «une fausse alerte», a indiqué ce dimanche 20 décembre le PDG de la compagnie Frédéric Gagey.

L'objet suspect découvert était «un ensemble composé de cartons et d'un espèce de minuteur», a ajouté Frédéric Gagey au cours d'une conférence de presse. «Après analyse, il s'agit d'une fausse alerte selon les informations dont nous disposons», a-t-il déclaré.

Après examen des photos de l'objet en question, «il n'y avait rien qui présentait un caractère dangereux» pour l'avion, les passagers ou l'équipage, a poursuivi le PDG d'Air France, répétant plusieurs fois qu'il n'y avait pas d'explosifs à bord.

Un peu plus tôt dans la journée, une source interne à Air France avait expliqué que l'objet retrouvé était composé de deux horloges digitales transparentes avec deux horaires différents, sans décompte a priori, d'un fil noir ressemblant à une antenne de radio-réveil, et de quatre cartons rectangulaires reliés par un adhésif et des pinces métalliques.

«Rien à ce stade ne permet de dire qu'il y a eu une faille dans le dispositif de sûreté à l'escale de l'Ile Maurice», a assuré Frédéric Gagey.

Toutefois «des mesures de sûreté complémentaires seront mises en place pour les prochains vols» partant de cet aéroport, a-t-il ajouté.

Le vol AF 463, avec 459 personnes à bord et 14 membres d'équipage, avait quitté l'île Maurice à 21h00 locales (17h00 GMT) et devait arriver à Paris à 05h50 locales (04h50 GMT). Il a atterri à l'aéroport international Moi de Mombasa, sur la côte est du Kenya, à 00h37 locales (21h37 GMT) après la découverte d'un colis suspect dans des toilettes.

«Une mauvaise plaisanterie»

D'après M. Gagey, c'est un passager qui a découvert l'objet en question. Il se trouvait «dans un petit placard situé derrière un miroir» dans les toilettes de l'avion.
Cet endroit ainsi que l'ensemble des placards avait fait l'objet «d'une visite de sûreté» de la part de l'équipage avant le décollage. Rien n'y avait été découvert, a indiqué le PDG. «Je pense qu'il a sans doute été placé là pendant le vol», a-t-il ajouté.

Frédéric Gagey a plusieurs fois évoqué le fait que cette fausse alerte résultait visiblement d'un acte de «malveillance» et de ce qui s'apparenterait à une «mauvaise  plaisanterie». «C'est un acte extrêmement agressif à notre encontre», a-t-il souligné.

Air France «va demander l'ouverture d'une enquête pour tirer les choses au clair», et notamment estimer les éventuelles suites judiciaires, a-t-il annoncé.

Selon lui, Air France a subi trois fausses alertes à la bombe à bord de ses avions «sur le territoire américain» au cours des 15 derniers jours, «en plus de celle sur l'avion en provenance de l'Ile Maurice».

Frédéric Gagey a précisé que les passagers de l'avion devraient être de retour en France «dans la nuit ou demain matin».

Flore Arrighi, présidente du syndicat d'hôtesses et stewards Unac, a salué le «professionnalisme» et le «sang-froid» de l'équipage. «Ils ont su contenir l'inquiétude des passages à bord. La grande qualité de l'entraînement que suivent les personnels navigants tout au long de leur carrière leur permet de faire face à ce genre d'événement», a-t-elle expliqué à l'AFP .

A sa connaissance, «toutes les mesures de sécurité et de sûreté ont été respectées» lors de ce vol.  La France a instauré l'état d'urgence après les attentats du 13 novembre à Paris qui ont fait 130 morts.

Le groupe djihadiste État islamique (EI), qui a revendiqué ces attaques, a également affirmé être responsable du crash d'un avion russe, en octobre, en Egypte,  crash qui a coûté la vie aux 224 personnes à bord.

Vous avez pu suivre tout au long de la journée notre live : Au départ de Maurice: un avion d’Air France dérouté vers le Kenya après une alerte à la bombe