C’est le département des opérations qui a découvert le pot aux roses. La compagnie nationale d’aviation aurait payé plusieurs milliards de roupies à un intermédiaire étranger au cours de ces dernières années pour des overflight rights. Ce qui signifie des droits de survol de l’espace aérien d’un pays. Sauf que cela fait longtemps que cet intermédiaire a pris sa retraite du département de l’aviation civile du pays concerné…

Des questions se posent dès lors : comment se fait-il que cette personne ait pu malgré tout vendre ces droits au transporteur national ? Cela voudrait-il dire qu’Air Mauritius (MK) s’est fait «plumer» durant plusieurs années pour avoir négocié avec un vis-à-vis sans mener un exercice de due diligence ?

Le commandant Garth Gray, Executive Vice-President Operations chez MK, a été invité à fournir des explications. Il est également prévu que le dossier soit présenté au conseil d’administration, le jeudi 17 décembre.

Interrogé mercredi soir, Arjoon Suddhoo, le président du board d’Air Mauritius, a déclaré qu’un rapport est attendu à ce sujet. «Cette affaire m’est parvenue très récemment et il serait prématuré de faire d’autres commentaires. Il faut attendre les conclusions du rapport.»