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COP21: un dispositif sécuritaire exceptionnel

30 novembre 2015, 21:00

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COP21: un dispositif sécuritaire exceptionnel
Après les attentats du 13 novembre dans les rues de Paris, la sécurité a été renforcée aux abords des points stratégiques de la capitale. Elle l’est encore plus, avec la tenue de la COP21, la 21e Conférence des Parties organisée par les Nations unies autour du climat à Paris à partir d’aujourd’hui, lundi 30 novembre et ce jusqu’au 11 décembre. Plusieurs chefs d’État ont répondu à l’appel du gouvernement français, qui a tenu à maintenir cet événement malgré les attentats. L’enjeu est important pour la planète : ce sera peut-être le premier accord ferme sur la réduction des gaz à effet de serre. Environ 40 000 personnes y sont attendues.
 
Les autorités françaises n’ont pas lésiné sur les moyens pour garantir la sécurité. Des mesures exceptionnelles ont été adoptées afin de ne pas perturber ce rendez-vous environnemental. Nombre de policiers, gendarmes et militaires ont été mobilisés sur le lieu de la conférence mais également aux abords des frontières. Des autoroutes et d’autres axes sont en partie interdits d’accès, pour permettre l’acheminement des différents convois officiels dans la capitale.
 
Des contrôles sont renforcés dans les transports. Les habitants sont appelés à prendre les transports en commun et éviter de circuler en voitures privées. Les manifestations sont interdites dans le cadre de l’état d’urgence institué après les attentats.
 

«Obnubilés par les attentats»

 
Élodie Vialle, notre correspondante à Paris, qui assistera à la COP21 parmi les 3 000 journalistes attendus, raconte que d’importants renforcements sécuritaires ont été mis en place. «Le risque est maximum», confie-t-elle. De plus, elle affirme que l’interdiction de prendre les transports en commun, notamment pour les groupes de supporteurs de foot, a été prolongée jusqu’au 14 décembre.
 
«Dans les métros et les boutiques, il y a moins de gens. Dans les rues, les Parisiens sont un peu fébriles», affirme Élodie Vialle, interrogée quant à l’ambiance à Paris. Selon elle, les Parisiens sont conscients que les attentats peuvent se produire n’importe où et n’importe quand. «Les Parisiens sont plus obnubilés par les attentats que par la réussite de la COP21», lance-t-elle.
 
Pour sa part, le Mauricien Philippe Boulle explique que «la sécurité est absolument énorme pour les deux premiers jours mais que ça va se réduire un tout petit peu» dans les jours à venir. Même si pour la masse française c’est un peu difficile, notre compatriote explique que toute la classe politique est pour le maintien de la mise en place d’une sécurité renforcée.
 
Un autre Mauricien témoigne que «la sécurité est renforcée à son niveau maximum». «Ils ont diminué les services. Ils ont fermé les accès de la route à Bourget», déclare-t-il. À part une sécurité élevée «pour rassurer un peu plus les gens qui sont dans la peur», il affirme qu’il n’y a pas d’ambiance, car tout le monde est toujours secoué par les récents attentats. «Les Français ne sont pas concernés par la COP21», constate-t-il.
 
De son côté, Hugo Bienvenu, étudiant à Paris, confie «ne pas sentir vraiment la différence» avec la COP21 au niveau de la sécurité. Il affirme que depuis les récents événements, il y a un effectif plus important de sécurité dans les rues. «La sécurité est déjà au maximum. J’entends des sirènes toute la journée», confirme-t-il. Il explique que depuis que les habitants ont reçu des instructions de la préfecture d’éviter de sortir, les rues sont beaucoup plus désertes et les principaux axes routiers fermés.
 
À Malte vendredi, sir Anerood Jugnauth a été virulent en parlant de la COP21. Au cours de son discours prononcé au sommet du Commonwealth, il a soutenu que vu les attentats du 13 novembre à Paris, il y a des risques que le changement climatique soit relégué au second plan. «Il faut également voir Paris émerger comme symbole de la lutte mondiale contre le terrorisme et le symbole de notre bataille commune pour sauver la planète», a-t-il dit.
 
Quant au ministre de l’Environnement, Raj Dayal, il se rendra au sommet de la COP21 le 5 décembre.
 

182,8 millions d’euros

 
C’est ce que coûte la COP 21 alors que le budget initial était de 187 millions d’euros. Il y a eu une réduction des dépenses publiques.