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Baie-du-Cap: le dispensaire de tous les maux

27 novembre 2015, 10:30

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 Baie-du-Cap: le dispensaire de tous les maux

Ils viennent de Baie-du-Cap, Bel-Ombre, Choisy et Saint-Martin pour se faire ausculter. Mais avant de recevoir les soins nécessaires, les patients doivent souvent patienter sur le parvis du dispensaire. La raison : le lieu est trop exigu pour une population en expansion.

Le dispensaire a fait son temps, s’accordent à dire les habitants et les membres du personnel. «Il y a aussi des gens qui viennent du Morne car c’est le seul dispensaire qui fonctionne presque comme un hôpital, c’est-à-dire six jours sur sept», explique-t-on. Ce flux de personnes est d’autant plus important que la région a connu un développement démographique. Le tourisme apporte aussi son lot de visiteurs.

 Outre le manque d’espace, le chemin menant au dispensaire tient plus du parcours du combattant pour ceux qui doivent s’y rendre. Car c’est une pente raide qui mène au centre de santé situé en hauteur. «Imaginez-vous ce que c’est pour un malade ou une vieille personne d’escalader cette pente», indique Julien Bergicourt, jeune travailleur social de Bel-Ombre.

Maison convertie

«Tout récemment, le service d’aide médicale d’urgence avait emmené un patient cardiaque étendu sur une civière. On a dû lui demander de marcher jusqu’à la salle de traitement car la civière ne pouvait passer par les portes étroites», raconte un membre du personnel soignant. Il en est de même pour les fauteuils roulants. C’est chose commune de voir un patient bloquant le couloir avec son fauteuil, son pied devant être pansé dans la salle d’auscultation.

 «Ce n’est pas étonnant que les patients se plaignent du service dans des conditions pareilles», concède le personnel du dispensaire. Mais ce sont des choses qui sont au-delà de leur contrôle, disent les employés.

 Le dispensaire est en fait une maison louée au gouvernement et qui a été convertie en centre de santé. «Le bâtiment est loué depuis 1976», confie un des employés rencontrés sur place.

N’ayant pas été construit pour ce service, le bâtiment répond mal à l’usage qui en est fait. À cela, il faut ajouter les conséquences de l’âge du bâtiment avec le plafond fissuré qui suinte. «Il y a eu des médicaments abîmés à cause de cela. Nous n’avons pas de lieu approprié pour ranger les stocks», souligne l’un d’eux.

 Plusieurs suggestions ont été faites pour qu’un nouveau dispensaire soit mis à la disposition des habitants.