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Abattage illégal: une plainte déposée pour «torture» de chauves-souris
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Abattage illégal: une plainte déposée pour «torture» de chauves-souris
Des particuliers se chargeraient-ils eux-mêmes d’abattre les chauves-souris qui nuiraient à leurs fruits et légumes? Meera Appadoo, membre de l’organisation non gouvernementale (ONG) Protection and Rescue of Animals (PRA), a porté plainte au poste de police de Quatre-Bornes pour dénoncer des habitants des régions de Paillote et de Port-Louis. Ces derniers auraient capturé, torturé et tué des chauves-souris avant de publier des photographies de leurs actes sur les réseaux sociaux.
Elle raconte que sur plusieurs clichés, on peut voir des chauves-souris mortes et décapitées dans des sacs ou dans des boîtes. Une série de photographies, dit-elle, montrent une chauve-souris attachée à une corde à linge avec plusieurs objets, dont du plastique, du papier et même un fruit, dans le museau.
Dans d’autres cas, des friands de la viande de chauves-souris ont photographié la cuisson de ces mammifères volants, ajoute Meera Appadoo. Or, l’incinération demeure jusqu’à présent l’unique façon de disposer des animaux abattus.
C’est à la suite de plaintes faites par des membres du public que l’organisation a pris les choses en main .Comme ses diverses dénonciations publiques n’ont rien donné, l’ONG a décidé de mener sa propre enquête. Ce qui a abouti à la déposition.
9 000 bêtes abattues par la SMF
L’ONG croit fermement que les preuves réunies permettront de mettre la main sur les auteurs de ces actes. D’ailleurs, les photographies et les noms des gens qui les ont mises en ligne ont été livrés à la police par la PRA pour que des sanctions puissent être prises.
Selon la Native Terrestrial Biodiversity and National Parks Act, seul un haut responsable du ministère en charge de la protection de la biodiversité ou le ministre peut décréter que le public a le droit d’abattre les chauves-souris. Qu’en pensent les autorités face à la situation ? Au ministère de l’Agro-industrie, personne n’a pu se prononcer sur l’illégalité de ces actes. Une source du ministère affirme ne pas être au courant de ces tueries mais souligne que des actions seront prises dès qu’elle en prendra connaissance.
Quid du nombre de chauves-souris tuées dans les arrière-cours ? Les chiffres sont en cours de compilation mais à la semaine dernière, il s'avère que la Special Mobile Force a abattu 9 000 bêtes.
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