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Affaire Gorah Issac: journée agitée pour Shakeel Mohamed

24 novembre 2015, 07:59

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Affaire Gorah Issac: journée agitée pour Shakeel Mohamed

«Pa fasil sa.» C’est ce que l’on pouvait entendre du côté des dirigeants du PTr, qui s’étaient déplacés aux Casernes centrales à la mi-journée, le lundi 23 novembre. Et ce, alors que Shakeel Mohamed, qui avait entre-temps été placé en état d’arrestation s’était rendu à son domicile à Calebasses, pour une perquisition. Arvin Boolell, Ezra Jhuboo, Anil Bachoo et Akil Bissessur attendaient son retour, les traits tirés.

Des accolades ont lieu lorsque l’ancien ministre du Travail retourne aux Casernes centrales pour poursuivre son interrogatoire à 14h15. Peu après, les travaillistes quittent les lieux. Une heure plus tard, Shakeel Mohamed se rend en cour de Port-Louis pour débattre de sa remise en liberté conditionnelle.

Le leader du PTr, Navin Ramgoolam, a fait le déplacement, tout comme Kalyanee Juggoo, Yatin Varma, Patrick Assirvaden, Ezra Jhuboo, Akil Bissessur et Arvin Boolell. Le père du chef de file des Rouges au Parlement, Yousuf Mohamed, de même que son frère Zakir, sont sur place. Étaient cependant absents Rama Valayden, Satish Faugoo ou encore Lormus Bundhoo.

«Shakeel nou ek twa !»

Des partisans rouges, surtout de la circonscription n° 3, sont présents et n’hésitent pas à crier «Shakeel nou ek twa !», lorsque ce dernier est amené à la Bail and Remand Court. D’autres lanceront : «Larg so lamé ! Li pa enn kriminel li !»

Navin Ramgoolam prend place à côté d’Arvin Boolell dans les rangées du milieu alors que Patrick Assirvaden et Kalyanee Juggoo s’asseyent au fond de la salle. Malgré le brouhaha qui règne de temps en temps, les dirigeants du PTr restent concentrés. Quelques échanges ont lieu entre Arvin Boolell et Navin Ramgoolam.

La séance est levée pendant plus d’une heure. Le patriarche, Yousuf Mohamed, a le visage crispé mais fait l’accolade à Navin Ramgoolam. Des conversations se tiennent un peu partout dans la salle dépourvue de climatisation. Il fait chaud, mais l’assistance ne bouge pas.

«Séki zot inn fer mwa, mo napa pou blié»

Shakeel Mohamed en profite pour serrer la main de ses partisans, converser avec ses collègues du PTr. Des mots d’encouragement lui sont soufflés, alors que les membres de l’aile jeune du PTr discutent du cas Gorah Issac sur les bancs.

La séance reprend et l’assistance peine à contenir son soulagement. Des cris de joie se font entendre lorsque la magistrate annonce que la liberté conditionnelle a été accordée à Shakeel Mohamed. Des applaudissements retentissent et tandis que la majorité des gens quittent la salle, Shakeel Mohamed serre longtemps son père dans ses bras. Yousuf Mohamed éclate en sanglots et embrasse son fils. Ensuite, c’est avec son frère Zakir qu’il partage une longue étreinte.

Devant les caméras, Shakeel Mohamed est ému jusqu’aux larmes mais confirme qu’il sera présent au Parlement, le mardi 24 novembre. Et de remercier Dieu, ses proches, sa famille, le PTr et ses partisans. «La roue tourné ek séki zot inn fer mwa, mo napa pou blié», lâche-t-il.

«Déchirer certaines personnes»

Quant à Yousuf Mohamed, il avance qu’il a été «blessé dans son amour-propre et sa dignité en tant que père de famille». Mais qu’il compte «déchirer certaines personnes». Navin Ramgoolam dira, lui,  que tous les Mauriciens sont aujourd’hui «à risque» alors qu’ils sont «censés être dans un État de droit».

Une petite foule de partisans s’était amassée devant la cour. À la sortie des Mohamed, des pétards ont éclaté. Shakeel Mohamed a été porté sur les épaules des partisans qui scandaient «lerwa n° 3 ! lerwa parléman !»