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Assad: la Syrie n'est pas le terreau du groupe Etat islamique

19 novembre 2015, 12:03

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Assad: la Syrie n'est pas le terreau du groupe Etat islamique
"Je peux vous dire que Daech (acronyme arabe de l'EI) ne dispose pas d'un incubateur naturel, d'un incubateur social à l'intérieur de la Syrie", a affirmé M. Assad lors d'une interview avec la chaîne de télévision nationale italienne Rai.
 
Il a insisté sur le fait que les jihadistes, entraînés en Syrie, pour commettre des attentats à Paris et ailleurs en sont capables grâce au "soutien des Turcs, des Saoudiens et des Qataris, et bien sûr à la politique occidentale qui a soutenu les terroristes de différentes manières".
 
L'EI "n'a pas démarré en Syrie. Il a débuté en Irak et avant, en Afghanistan", a dit Bachar al-Assad, en s'appuyant sur une citation de l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair selon laquelle "la guerre en Irak a contribué à créer l'EI". "Son aveu constitue la preuve la plus significative", a affirmé le président syrien.
 
Les attentats de Paris, revendiqués par l'EI,  qui ont fait 129 morts la semaine dernière, ont donné un coup d'accélérateur aux discussions pour trouver une issue à la guerre en Syrie mais achoppent toujours sur le sort de Bachar al-Assad.
 
Depuis 2011, la guerre a fait au moins 250.000 morts et des millions de réfugiés et de déplacés. Des pans entiers du territoire sont sous l'emprise de l'EI et d'autres groupes armés.
 
M. Assad a estimé, mercredi, qu'il ne peut y avoir de calendrier de transition prévoyant des élections en Syrie tant que des régions du pays sont contrôlées par les rebelles.
 
"Ce calendrier pourra démarrer une fois qu'on aura commencé à vaincre le terrorisme. Vous ne pouvez rien obtenir politiquement tant que vous avez des terroristes qui s'emparent de nombreuses zones en Syrie", a-t-il dit.
 
Une fois cette situation réglée, "un an et demi à deux ans suffisent pour une transition".
 
La volonté de M. Assad de se maintenir au pouvoir a détérioré les relations entre les Etats-Unis, la France - soutiens au soulèvement en Syrie - et la Russie, l'un des plus solides alliés du régime.
 
Mais après les attentats à Paris et celuit à la bombe contre un avion de ligne russe, ces pays semblent de plus en plus disposés à unir leurs forces contre l'organisation jihadiste.