Constat : les job fairs à travers l’île se multiplient. Ce, afin de répondre à un marché de l’emploi très volatil. Sauf que, dans les milieux concernés, on fait ressortir que le succès de telles campagnes de recrutement est de moins en moins au rendez-vous. Ce qui «marche» actuellement, soutient Pradeep Dursun de la Mauritius Employers' Federation, ce sont les journées de recrutement ciblé organisées par les employeurs, communément appelées job interview ou job-fair in-house.

Ce mode de recrutement, explique Pradeep Dursun, donne le plus de résultats. Raison pour laquelle, d’ailleurs, ce procédé ciblé est de plus en plus privilégié par les employeurs.

Les avantages sont, en effet, nombreux. Entre autres, les candidats obtiennent une réponse en quelques heures, voire quelques minutes. «Les demandeurs d’emploi sont sûrs d’avoir une réponse. Alors que lors des grands job fairs avec des stands, il n’y a pas d’engagement de l’employeur ou du demandeur d’emploi», fait-il ressortir.

Même son de cloche du côté d’Adilla Diouman-Mosafeer, qui représente la firme Talent Lab, une filiale de Gibson and Hills. Elle soutient que les jobs fairs organisés au centre de conférences Swami Vivekananda, par exemple, où beaucoup de recruteurs sont présents, n’ont pas forcément le succès escompté.

Se rapprocher des demandeurs d’emploi

C’est pourquoi Talent Lab mise sur une approche plus ciblée. À la recherche de 90 recrues pour le compte de l’enseigne sud-africaine Inn Score, qui s’installera dans plusieurs centres commerciaux, cette compagnie vient récemment de compléter une campagne de recrutement. Celle-ci, souligne Adilla Diouman-Mosafeer, a été couronnée de succès.

La raison, selon elle: le fait que la compagnie se soit «rapprochée» des demandeurs d’emploi. En effet, la stratégie de plusieurs employeurs, et notamment celle de Talent Lab, est d’organiser des journées de recrutement dans des centres commerciaux où ils sont implantés. «Ceux qui ont été recrutés ont franchi le pas à cause de la proximité des emplois de leur domicile. Il faut cibler ces personnes en se rapprochant de leur résidence», insiste-t-elle.

Une autre journée de recrutement devait être organisée à Baie-du-Tombeau cette semaine. «On y sera car le client a ses activités dans la zone géographique», ajoute Adilla Diouman-Mosafeer.

Aurélie Marie de myjob est, elle, d’un tout autre avis. Elle estime que les job fairs sont importants pour que les compagnies, comme les centres d’appels, aient une base de données de demandeurs d’emploi. Elles peuvent ainsi recourir à ceux qui n’ont pas été contactés.