C’estavec un harpon au cou que Dawoossen Bappoo a été transporté à l’hôpital Dr Yves Cantin, à Rivière-Noire, dans la soirée du samedi 31 octobre. Âgé de 65 ans, il a été admis à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Victoria, à Candos, après avoir subi une intervention chirurgicale. Il a été placé sous respiration artificielle et son état de santé est jugé critique.

Il aurait été agressé par son beau-frère, Baleeram Luximon, 73 ans, à la suite d’une dispute. Ce dernier habite juste à côté de sa maison dans le village de La Gaulette.

Dawoossen Bappoo est marié à la soeur de l’épouse de Baleeram Luximon. Dans sa déposition à la police, Baleeram Luximon a indiqué que son beau-frère était venu le provoquer chez lui. C’est dans un accès de colère et pour se défendre qu’il a saisi «enn la fwinn» pour le piquer.

Accusation provisoire d’agression avec préméditation

Personne d’autre n’a assisté à cette scène. L’épouse de Baleeram Luximon a confié à l’express qu’elle est sortie après avoir entendu des cris. Et c’est à ce moment-là qu’elle a vu la scène horrible.

Elle a immédiatement appelé son fils qui regardait la retransmission du match de foot opposant l’équipe de Chelsea à Liverpool. Celui-ci devait à son tour alerter le fils de la victime.

L’épouse de Dawoossen Bappoo concède qu’elle fait face à des problèmes de couple et que son époux n’entretient pas de bonnes relations avec sa soeur et son beau-frère. «Nou, nou de ser nou, mo ti byen ar mo ser, nou finn grandi ansam», précise-t-elle.

Dawoossen Bappoo, reconnaissent certains de son entourage, a un penchant pour l’alcool. Il se peut qu’il était en état d’ivresse lorsqu’il a eu une altercation avec Baleeram Luximon. Ce dernier s’est rendu de lui-même au poste de police de La Gaulette après avoir agressé son beau-frère. Des policiers se sont rapidement rendus sur les lieux mais entre-temps la victime avait été transportée à l’hôpital.

Après avoir passé la nuit en cellule policière, Baleeram Luximon a été présenté devant la Bail & Remand Court, à Port-Louis, vers 13h30 dimanche. Une accusation provisoire d’agression avec préméditation a été retenue contre lui. La police a fourni deux raisons pour soutenir son objection à sa libération sous caution. D’abord il pourrait comploter avec des témoins et ensuite pour sa propre sécurité. Il sera présenté devant le tribunal de Bambous mardi.