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Centrale du CEB aux Grandes Salines: le comité Ramsar dit non

28 octobre 2015, 15:53

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Centrale du CEB aux Grandes Salines: le comité Ramsar dit non
Les «prétendus marécages», comme l’avait ironisé le ministre de l’Énergie, existent bel et bien aux Grandes Salines. La recommandation du comité Ramsar est sans appel: le Central Electricity Board (CEB) devra revoir ses plans concernant la nouvelle centrale Combined Cycle Gas Turbine qui devait être aménagée sur ce site.
 
Dans un article intitulé «Centrale aux Grandes Salines : les réserves du comité Ramsar», paru le 15 octobre, nous en faisions état. Mais cinq jours plus tard, lors d’une visite des lieux, Ivan Collendavelloo avait choisi l’ironie pour répliquer à l’express.
 
Toutefois, le couperet est tombé le lundi 26 octobre. «Le constat est clair et net. Le site concerné, qui est actuellement un terrain en friche, se trouve bel et bien sur des marécages», nous a affirmé le mardi 27 octobre, une source autorisée au ministère de l’Agro-industrie, qui regroupe le comité Ramsar sous sa tutelle. Conséquence : le CEB ne pourra pas aller de l’avant avec les premiers coups de pioche prévus pour la construction, dans un premier temps, de deux cuves de stockage sur le site. «Le CEB devra définitivement bouger de là car ce site représente un danger», souligne notre source.

Projet prioritaire

Composé des membres de différents ministères et institutions, le National Ramsar Committee est responsable de la conservation des marécages. Après cette recommandation du comité Ramsar, il revient désormais au gouvernement de trancher.
 
Interrogé mardi, le directeur général du CEB Gérard Hébrard a répondu: «C’est une information pour moi. Comme d’habitude, vous êtes mieux informé que moi. Je vais me renseigner et on fera ce qu’il faut.»
 
D’une capacité de 135 à 150 mégawatts, cette nouvelle centrale au coût de quelque Rs 7 milliards, figure parmi les priorités du CEB pour soutenir la demande énergétique du pays. D’autant plus que, comme l’a répété le ministre de l’Énergie lui-même, «le pays se trouve sur la corde raide».