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5 mythes à déchiffrer sur le Dragon de Komodo

25 octobre 2015, 14:46

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5 mythes à déchiffrer sur le Dragon de Komodo

 

 

On dirait un animal sorti tout droit d’un film d’horreur. Créature mythique, quasi-préhistorique connue pour sa morsure mortelle, le grand Varan de Komodo a aussi des sobriquets qui donnent froid dans le dos, notamment dragon ou encore monstre préhistorique.

 

Son apparence féroce rappelle certainement les dragons décrits dans les mythes et légendes du monde entier : langue fourchue, une armure impénétrable en guise de peau, un long corps serpentin, des griffes acérées… Certains avancent même qu’il serait la source de ces personnages de contes de fée. Mais il existe encore d’autres mystères autour du Varan de Komodo : en voici cinq.

 

 

1.     King Kong, métaphore du Varan capturé

Quand Merian C. Cooper écrivait encore le script de cette œuvre culte, il entendit parler d’une expédition aux proportions épiques assurée par Douglas Burden. Le chasseur américain avait pour mission de capturer deux spécimens vivants du dragon de Komodo pour le musée d’histoire naturelle des Etats Unis. Malgré une mission couronnée de succès, les animaux moururent peu après leur arrivée dans l’Ouest. L’on dit que Cooper se serait inspiré des expériences de Burden et de son équipe pour donner vie à l’histoire de « King Kong ».

 

 

 

2.     Des bactéries mortelles… ou pas !

Les observateurs des Dragons de Komodo observèrent en 1969 que ses dents étaient recouvertes d’une fine gencive. Lorsque les bêtes se nourrissent, ces gencives s’abîment, teintant la salive de l’animal de sang. L’un d’entre eux affirma que cela en faisait un endroit idéal pour la prolifération de bactéries diverses, donnant à l’animal une morsure absolument mortelle pour ses proies. Celles-ci succomberaient à une septicémie avancée causée par le bouillon de culture qu’est la salive du grand Varan.

 

Plus récemment, cette théorie fut démentie par un herpétologiste australien, qui découvrit que les dragons de Komodo sont dotés de glandes au dessus de leur machoire qui secrètent un venin puissant. Celui-ci contient un anticoagulant et un relaxant musculaire qui font que leurs victimes meurent d’une hémorragie plutôt que de septicémie. Charmant !

 

 

3.     Elles font des bébés toutes seules

Eh oui, c’est incroyable mais vrai : les femelles sont capables de donner naissance sans la fertilisation des œufs par un mâle. Cette faculté particulièrement rare, surtout parmi des animaux de l’envergure du Varan de Komodo, s’appelle la parthénogénèse. En 2006, des Dragons (ou devrait-on dire dragonnes ?) surprirent leurs gardiens de zoo en donnant naissance sans fécondation. Depuis, les recherches ont constaté que cette adaptation permet à l’animal de continuer à se reproduire en l’absence de mâles dans les environs. Les dragons nés de la parthénogénèse étant tous des mâles, les femelles peuvent ainsi s’accoupler à leur progéniture pour assurer leur lignée. Pratique, malgré le petit hic incestueux…

 

 

4.     Les jeunes se méfient de tous

Les observateurs de cette espèce indonésienne ont constaté que si les adultes vivent généralement dans des terriers, à l’abri de la chaleur tropicale, les jeunes préfèrent se percher dans les arbres. Il semblerait aussi que les jeunes dragons fuient ceux de taille supérieure. La raison derrière cela ne serait autre que… le cannibalisme. Les adultes n’hésitent pas à se nourrir de leurs pairs quand la chasse est mauvaise. Heureusement, les grands spécimens grimpent difficilement aux arbres vu leur taille et leur poids encombrants.  

 

Quand ils ne sont pas cachés en hauteur, les jeunes se protègent aussi en se couvrant de… matière fécale. Les Varans de Komodo ont un sens de l’odorat puissant, et l’odeur fétide dont se vêtissent les jeunes est un outil de dissuasion efficace. Il permet aussi aux petits dragons de s’approcher des proies d’autres bêtes pour en récolter les restes.

 

 

5.     Jouons à chat perché

Si le monde ne connaît les dragons de Komodo que depuis le début du XXème siècle, les habitants de Komodo, Rincah et Flores les côtoient depuis des siècles déjà. Comment faire pour vivre sur les mêmes terres que ces prédateurs assidus, d’autant plus qu’ils semblent apprécier la chaire humaine? Eh bien, on fait comme les petits dragons : on se cache en hauteur !

 

Les maisons de ces îles sont pratiquement toutes construites sur pilotis. En hauteur, les habitants se savent à l’abri des griffes déchiqueteuses des dragons. Cependant, il faut rester sur ses gardes : même si les dragons ne chassent pas habituellement les humains, il existe un cas particulier où un dragon aurait grimpé l’échelle menant à la maison d’un habitant pour l’attaquer sans provocation.