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L’ourite votre allié santé
9 octobre 2015, 08:50
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L’ourite votre allié santé
L’ouverture de la pêche à l’ourite a eu lieu samedi. C’est l’occasion de parler de cet aliment apprécié des Mauriciens et regorgeant de bienfaits.
Nous l’appelons ourite mais elle est aussi connue sous le nom de pieuvre ou de poulpe. Mais quelle que soit son appellation, elle regorge de bienfaits. «Tout comme les fruits de mer en général, la pieuvre, qui appartient à la famille des céphalopodes, apporte des protéines, du zinc, du sélénium, de l’iode et des vitamines B. Pour la pieuvre, ce sont les apports en vitamine B2, B5, B6 et surtout B12 qui sont intéressants. Elle fournit aussi à notre organisme du fer, du zinc et du cuivre, trois nutriments qui sont co-dépendants, de la vitamine E, du potassium et du magnésium. On pourrait dire alors que la pieuvre est un aliment bénéfique pour la peau, les cheveux, la glande thyroïde, le système musculaire, le système nerveux», explique la nutritionniste Diane Desmarais. Pour 100 g d’ourite, on compte ainsi 29 % de protéines, 2 % de matières grasses et environ 150 calories.
Selon le site Passeportsante, la consommation régulière de fruits de mer permettrait de réduire le risque de cancer colorectal et d’infarctus du myocarde. Une étude réalisée auprès de 14 000 femmes aurait démontré que plus elles consomment des fruits de mer, plus leur risque de présenter un cancer colorectal s’en trouve réduit. Une autre étude menée auprès des Chinois, principalement des hommes, aurait démontré que la consommation de fruits de mer lors d’un seul repas hebdomadairement diminue le risque d’infarctus du myocarde qui peut être fatal.
FAVORISER LE CURRY
Si les Mauriciens sont friands de vindaye et de curry d’ourite, Diane Desmarais serait plus favorable au curry. «Le curry peut être cuisiné avec bien moins de matières grasses que la vindaye. De plus, la friture est très néfaste pour la santé. Le curry propose un mélange d’épices très bénéfiques, notamment le safran jaune (curcumin), qui a des vertus anti-inflammatoires et anti-cancer. Ceci bien sûr à condition de ne pas faire de friture avec», souligne la nutritionniste.
L’ourite peut aussi être consommée en rougaille, en salade, grillée ou encore à l’orientale. «Une portion de pieuvre équivaut à 75 g environ. On peut en consommer deux ou trois fois par semaine», avance Diane Desmarais.
La consommation d’ourite est toutefois à éviter pour ceux qui sont allergiques aux fruits de mer et à l’iode mais également pour ceux souffrant de goutte, d’un excès d’acide urique ou encore d’insuffisance rénale. «À savoir aussi qu’avec la pollution des océans par l’homme, les mollusques et crustacés, les espèces prédatrices comme la pieuvre, accumulent des polluants industriels toxiques. Je conseillerais donc un apport modéré aux personnes ayant un système immunitaire fragile qui se traduit par une baisse de leurs défenses et à celles qui souffrent de maladies graves», souligne Diane Desmarais.
La nutritionniste attire également l’attention sur la détérioration rapide de la pieuvre après la pêche. «Il convient de respecter la chaîne de froid pour éviter la prolifération de bactéries et donc l’empoisonnement alimentaire. Les femmes enceintes et allaitantes devraient s’abstenir de consommer des fruits de mer si elles n’en connaissent pas l’origine, surtout dans les restaurants où les contaminations sont plus fréquentes», conclut notre interlocutrice.
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