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Cinéma: Selven Naidu en action en Iran

15 octobre 2015, 10:43

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Cinéma: Selven Naidu en action en Iran

L’Iran n’est pas un pays auquel on pense spontanément quand il s’agit de cinéma. «On a tort», réplique Selven Naidu, réalisateur et ancien directeur général de la Mauritius Film Development Corporation (MFDC).

 

Du 22 septembre au 1er octobre dernier, il était membre du jury du 1st Filmmaking Olympiades et du 29th International Festival of Film for Young Adults, manifestations cinématographiques qui se sont tenues à Hamadan, en Iran.

La présidente du jury, l’Iranienne Fatemeh Motamed-Arya.

 

«On a fait appel à moi. Ce n’est pas la première fois que je suis membre d’un jury de festival. C’est extraordinaire de découvrir des films et de côtoyer des grands du cinéma.» Selven Naidu faisaitpartie du jury présidépar l’actrice iranienne plusieursfois primée, FatemehMotamed-Arya. Sur place, le Mauricien a notammentcroisé A.R. Rahman, compositeur,producteur etmusicien indien. Il était enIran pour la sortie, lors dufestival, du film de MajidMagidi, Muhammad, The messenger of God. A.R. Rahman a signé la bande originalede ce film consacréau prophète. «C’est une production iranienne avec des techniciens qui sont parmi les meilleurs au monde.»

 

Notre compatriote explique que son «histoire» avec l’Iran date d’au moins 15 ans. Il s’agit d’un cinéma que Selven Naidu a appris à connaître grâce aux festivals ou ateliers de travail auxquels il a assisté.

 

«À Maurice, on connaît très mal ce cinéma, à part les réalisateurs Mohsen Makhmalbaf et Abbas Kiarostami. Le cinéma iranien a démarré juste après le cinéma français. Aujourd’hui c’est un cinéma qui est aussi bien organisé qu’en France. Ici, on ne connaît le cinéma qu’à travers le système occidental. Quand un film est primé à Cannes par exemple, c’est là que les distributeurs font la queue. S’il n’a pas de prix, soit le film reste dans un tiroir, soit il n’est vu que par des initiés.»

 

Son histoire avec l’Iran devrait prendre une nouvelle tournure, car Selven Naidu confie avoir un ambitieux projet. «Mon prochain film sera une histoire iranienne, tournée là-bas, dans l’intégralité», explique-t-il. Pour l’instant, d’autres renseignements ne sont pas disponibles, à part l’état d’esprit du réalisateur.

 

Il lance avec détermination : «Je ne vais pas faire un film pour qu’il reste dans un tiroir. C’est très bien pour Lonbraz kann, le film de David Constantin, qui fait le tour des festivals, mais  un film doit être vu dans les salles de cinémas. C’est un peu dommage.»

 

D’où son choix d’aller sous d’autres cieux. «Je ne suis pas engagé par rapport à mon pays. Si une histoire me plaît, je la ferai.» Clap de fin.

 

Selven Naidu (à dr.) en compagnie
du compositeur indien A.R Rahman.