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BAI: les Rs 3,6 Mds du 31 décembre 2009 mises en perspective

10 octobre 2015, 21:06

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BAI: les Rs 3,6 Mds du 31 décembre 2009 mises en perspective

D’anciens cadres de la Banque des Mascareignes n’ont cessé de grimper les escaliers du CCID durant la semaine écoulée. Jean Jacques Fung Wah Heen Fah, ex-Relationship Manager à la section corporate, est le dernier en date à avoir eu s’expliquer sur la falsification des relevés de comptes au profit de la BAI. Les comptes de la BAI et de ses filiales avaient été falsifiés entre décembre 2009 et avril 2010. Cela afin de faire croire qu’ils étaient solvables avec Rs 3,6 milliards, alors qu’en réalité, la BAI n’avait qu’un solde de Rs 1000.

 

Jean Jacques Fung Wah Heen Fah, à la Bail and Remand Court, le samedi 10 octobre.

 

Jean Jacques Fung Wah Heen Fah est le quatrième suspect appréhendé dans cette affaire. Mehdi Auckbarally, ancien Relationship Manager, et Lobine Unmole, ancien Head of Corporate, ont recouvré la liberté sous caution, le vendredi 9 octobre. L’ex-directrice générale de la Banque des Mascareignes, Nelly Marie Isnelle Jirari, avait, elle, été appréhendée lundi après-midi. Elle a été libérée sur parole, le samedi 10 octobre, et devra s’acquitter de sa caution, lundi. Son passeport a cependant été saisi.

 

Nelly Jirari a comparu devant le tribunal de Rose-Hill, le mardi 6 octobre.

 

Le rapport des comptes de la BAI déposé par KPMG pour 2010 était déjà alarmiste. Les auditeurs avaient mis au jour le fait que le groupe n’avait plus assez d’argent : l’absence de liquidités ne pouvant être valablement compensée par les réévaluations (fair value) d’investissements.

 

La seule source d’argent «frais» était le Super Cash Back Gold, lui aussi en déficit actuariel croissant. En somme, pour payer les assurés, il fallait du cash, donc toujours plus d’assurés. Une spirale sans fin. Cependant, contrairement à ce que l’on peut penser, les Rs 3,6 milliards qui apparaissent dans les comptes de la BAI, à la veille de l’année 2010, ne pouvaient être qu’une «pirouette» sans substance…

 

A lire l’intégralité de cette analyse : BAI: les Rs 3,6 milliards du 31 décembre 2009 mises en perspective