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Elvis, le «King», revisité par l'orchestre philharmonique royal de Londres

10 octobre 2015, 09:33

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Elvis, le «King», revisité par l'orchestre philharmonique royal de Londres
Enregistré au mythique studio d'Abbey Road, dans l'ancien antre des Beatles, «If I Can Dream», riche de quatorze chansons, offre un mélange de tubes et de compositions moins connues du pionnier du rock&roll. Ils recouvrent l'ensemble de sa carrière, du début des années 1950 jusqu'à sa mort en 1977, à l'âge de 42 ans.
 
L'appui de l'Orchestre philharmonique royal leur donne un coffre inédit, celui dont Elvis a toujours rêvé, selon son ex-femme Priscilla Presley, et qu'il n'a pu expérimenter que lors de ses concerts à Las Vegas dans les années 1970.
 
«Elvis aimait la grandeur, il aurait adoré cet enregistrement», a expliqué Priscilla, 70 ans, en recevant la presse à Abbey Road, avant de raconter comment Colonel Tom Parker, le manager du King, a toujours insisté pour mettre en avant la voix du chanteur au détriment de l'accompagnement.
 
«L'album qui sort aujourd'hui ressemble à ce qu'Elvis aurait voulu pour ses chansons. Il aimait quand c'était dramatique, puissant. Si vous l'avez vu sur scène à Las Vegas, c'est exactement ce qu'on entendait», a-t-elle ajouté.

«Costume raffiné» -

C'est le producteur Don Reedman qui a eu l'idée de réenregistrer les chansons d'Elvis avec un orchestre symphonique. «J'avais le sentiment que cet homme avait besoin d'un grand orchestre pour accompagner sa formidable voix afin de faire décoller l'ensemble encore plus haut. Ses balades par exemple ne demandaient qu'à être complétées par de jolis arrangements de cordes», a-t-il dit.
 
Enregistrer l'album à Londres a été «une manière de remercier" le public britannique pour son soutien à Elvis, a souligné Priscilla.
 
En écoutant l'album, on a pu la voir fermer les yeux, bougeant légèrement la tête et se mordillant les lèvres. «Je suis émue car je l'ai regardé chanter chacun de ses morceaux et je me rappelle de tous les états qu'il traversait: les expressions de son visage, le moment où les frissons commençaient à monter et celui où il était vraiment dedans. Je revis ces instants», a-t-elle raconté à l'AFP.
 
L'album comprend les morceaux «It's Now Or Never»«You've Lost That Loving Feeling»«Bridge Over Troubled Water»«Can't Help Falling In Love»«In The Ghetto»«How Great Thou Art» et «An American Trilogy».
 
«Fever» est réinventée en duo avec le crooner canadien Michael Buble, avec une orchestration puissante qui fait penser aux thèmes musicaux des films James Bond.
 
Les producteurs ont extrait la voix d'Elvis à partir des bandes originales pour que l'orchestre puisse ensuite «habiller le chanteur le plus exquis qui soit avec le costume le plus raffiné de Savile Row», selon l'expression de Nick Patrick, un autre des producteurs ayant travaillé sur l'album.