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Abattage de chauves-souris: La Mauritius Wildlife Foundation dénonce

8 octobre 2015, 16:47

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Abattage de chauves-souris: La Mauritius Wildlife Foundation dénonce

La Mauritius Wildlife Foundation (MWF) est clair dans sa position et demande au gouvernement de ne pas aller de l’avant avec le projet d’abattre les chauves-souris. Le communiqué de la fondation, émis, jeudi 8 octobre, est un véritable plaidoyer pour la sauvegarde de ce mammifère.

 

D’emblée la MWF conteste les chiffres donnés par le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seruttun dans sa réponse parlementaire, mardi. Les chauves-souris ne seraient responsables que de 11% des dégâts causés sur la production fruitière, loin de 73% sur la production de letchis et de 42% de la production des mangues avancés par le ministre. Idem pour la population de 90 000 chauves-souris. La MWF souligne qu’aucune étude récente ne vient confirmer ce chiffre.

 

Etendre la politique de subvention

 

La MWF propose ainsi au gouvernement d’étendre sa politique de subvention pour l’achat des filets de protection pour les arbres fruitiers. Cette mesure assure la protection de la production fruitière face aux dégâts éventuels que pourraient causer les chauves-souris. Elle demande aussi aux planteurs de mieux gérer leurs récoltes.

 

La chauve-souris n’étant pas la seule nuisance à la production fruitière, vu que les rats et des oiseaux  sont aussi des gros consommateurs de fruits, souligne la MWF. La production étant affectée également par le manque de main-d’œuvre pour la récolte et la chute naturelle. Les chauves-souris  sont, au contraire, un maillon essentiel, dans le processus de pollinisation et de dissémination des espèces. La MWF demande à l’État mauricien de respecter ses engagements pris sur le plan international, notamment le Convention sur la Diversité Biologique, ratifié par Maurice.

 

Par ailleurs, une étude universitaire sur le regard que porte le Mauricien sur les chauves-souris prouve qu’une grosse majorité de la population ne voit pas ce mammifère comme étant une nuisance. L’étude menée par Malikah Wachill, sur un échantillon de 560 Mauriciens, démontre que 90% des Mauriciens  ont un regard positif ou neutre sur cet animal et 80% sont contre toute forme de chasse et d’abattage.