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The bridge : tous sur le pont !

1 octobre 2015, 13:59

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The bridge : tous sur le pont !

La première édition d’Eco-Arts Festival, The Bridge, a allègrement franchi les ponts. C’était ce week-end, de vendredi à dimanche, à Tamarin. C’est avec goût que le mariage de l’écologie et des arts y a été célébré. On ne sait si les festivaliers ont fait le pont aujourd’hui ou si les organisateurs se sont fait un pont d’or. Une chose est sûre, le festival The Bridge, organisé par le groupe Trimetys, a retenu l’attention, par son ingéniosité et sa créativité.

 

Reprendre des forces sous un arbre en plastique, avant d’apprécier le reggae de Patrice, l’invité vedette du festival.

Ambiance eco-arts : Naturellement artistique

Des fleurs taillées dans du plastique et des cannettes de bière. Des parterres entiers ont fleuri durant le week-end écoulé, à Tamarin. Quand l’écologie laisse parler sa fibre artistique, c’est avec des bouquets de petites attentions qu’on sensibilise, à The Bridge. L’immense site du festival, tout en longueur, a accommodé un jardin du recyclage malin, une exposition de plasticiens, des scènes de concert, etc. Le tout bordé d’un côté, par un chantier de construction et de l’autre, par la rivière.

 

Avant de la traverser, par le pont flottant, halte au jardin de permaculture. Nous retiendrons le sens du détail du département écologie du festival. Par exemple, avec le hangar fabriqué uniquement avec des bouteilles d’eau retenues par du bambou et de la corde de coco. Il fallait y penser. Comme ces roues de poids lourd devenues canapés, sur lesquelles ont été fixées des palettes en bois. Des bouteilles de spiritueux vides ont retrouvé une seconde vie. Des branches coupées ont servi à modeler un personnage qui a l’air de prier.

 

Plus loin, des pneus ont été découpés, assemblés, peints en jaune. Dessus sont venues se poser des abeilles en matériaux recyclés. Le tout donne un passage en forme de ruche. Allégorie du chantier qu’a été le site du festival, avant qu’il ne commence. Belle image de ce qu’il a été, le temps du festival. Recyclage oui, optimisation de l’espace aussi. Même le rebord des palettes servant à délimiter un espace de restauration a été utilisé pour poser des plantes en pot… en plastique.

 

À The Bridge, inutile de tuer le temps en attendant qu’un concert commence. Il y a toujours quelque chose à regarder, un petit coin à explorer. Et même une idée à recycler. Comme cette œuvre très grand format d’Alix Le Juge, où la plasticienne a collé des tas de sacs en plastique frappés du logo de grandes surfaces, pour en faire une toile sur laquelle elle a dessiné de grands arbres noirs. Joli pont.

 

LE PONT DE LA DISCORDE

 

Elle avait pour but de faciliter l’accès au site où devait se tenir le festival, mais la structure flottante mise en place par les organisateurs n’a pas fait que des heureux. Le Mouvement et bien-être de pêcheurs de Tamarin s’était soulevé contre sa mise en place. «Ce pont sur la rivière est une gêne pour nos activités », a soutenu Jean Sambacaille, porte-parole du mouvement. Mais à quelques jours du coup d’envoi de The Bridge Tamarin Eco-Arts Festival, les pêcheurs et les organisateurs de l’événement ont pu trouver un terrain d’entente. «Après discussion avec les pêcheurs, ces derniers ont compris que cette structure flottante n’est mise en place que pour la durée du festival. Elle n’a pour objectif que de faciliter la venue des villageois sur les lieux où se tient le festival», explique Sébastien Sauvage, chef de projet du The Bridge Tamarin Eco-Arts Festival. Ce pont, que nous avons traversé, épargne en effet un long détour pour se rendre à la plage de Tamarin et aux autres activités entourant  ce festival. À samedi après-midi, Sébastien Sauvage nous a assurés que la structure flottante serait enlevée à la fin du festival.

 

Le pont flottant temporaire construit sur la rivière. Un bon raccourci entre le site du festival et la plage publique de Tamarin, où le festival s’est prolongé.

 

Besoin d’un peu de calme au milieu de tout ce qu’il y avait à voir et à entendre à The Bridge ? Des roues de camions recouvertes d’un filet ont fait office de canapé.

 

 

Questions à ... Sébastien Sauvage chef de projet Eco-Arts, The Bridge

 

«Nous comptons faire les choses en mieux l’année prochaine»

 

Êtes-vous satisfait de l’affluence obtenue durant ce festival ?

À l’heure où je vous parle (NdlR : samedi après-midi), le site du festival est plein. On est très content en effet de l’affluence publique durant ces deux jours. C’est une superbe expérience.

 

Pouvons-nous déjà avoir une première estimation?

Il est malheureusement trop tôt pour donner des chiffres. Mais hier, le concert de Patrice, la tête d’affiche de ce festival, a attiré une belle foule. Aujourd’hui, le spectacle de danse d’Omada a attiré plus de 300 personnes. Mais le site est grand et il y a des gens partout.

 

Vous avez plusieurs structures sur ce site. Allez-vous les enlever à la fin

du festival ?

Nous n’allons pas tous les enlever. Certaines structures vont être laissées sur place. Les bambous par exemple, vont se détériorer avec le temps et ne comportent pas de danger pour la nature. Ils pourront rester sur place. D’autres structures, par contre, seront enlevées.

 

The Bridge reviendra-t-il l’année prochaine ?

Oui, nous reviendrons l’année prochaine. Nous comptons faire les choses en mieux et tirer les leçons de cette première expérience. Nous allons nous assurer qu’il n’y ait pas de soucis techniques et faire en sorte que tout le monde soit heureux et pleinement satisfait.