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Scandale Fifa: lâché par les sponsors, Blatter ne désarme pas

3 octobre 2015, 08:30

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Scandale Fifa: lâché par les sponsors, Blatter ne désarme pas
Lassés des péripéties judiciaires après l'ouverture la semaine dernière d'une procédure pénale en Suisse contre Blatter, les sponsors sont passés à l'attaque.
 
Ce sont d'abord Coca-Cola et McDonald's qui ont lancé une offensive, qui semble concertée, sous la forme de communiqués sans équivoque publiés simultanément.
 
"Pour le bien du football, la compagnie Coca-Cola demande au président de la Fifa, Joseph Blatter, de démissionner immédiatement afin qu'une procédure de réforme crédible et viable puisse sérieusement commencer", a indiqué le géant des boissons non-alcoolisées.
 
"La Fifa a besoin d'une réforme globale et urgente et ceci ne peut être accompli qu'à travers une véritable approche indépendante", poursuit l'entreprise.
 
"Les événements des dernières semaines ont continué de ternir la réputation et diminué la confiance du public en son leadership", a déploré de son côté McDonald's.
 
Visa, joint par l'AFP, a enfoncé le clou.

 

- 'Pas de réforme avec l'actuelle direction' -

 
"Nous ne croyons pas qu'une réforme profonde de la Fifa puisse avoir lieu avec la direction actuelle et, après les événements de la semaine dernière, il est clair qu'il est dans les meilleurs intérêts de la Fifa et du football que Sepp Blatter démissionne immédiatement".
 
La réponse de Blatter n'a pas tardé: par la voix de son avocat américain, il a indiqué qu'il resterait à son poste jusqu'en février.
 
"Si Coca-Cola est un sponsor apprécié de la Fifa, M. Blatter est, malgré tout son respect, en désaccord avec sa position et pense que quitter son poste maintenant ne serait pas dans le meilleur intérêt de la Fifa ni ne servirait le processus de réforme. C'est pourquoi il ne démissionnera pas", a déclaré son avocat, Richard Cullen.
 
Depuis le 27 mai et l'arrestation de plusieurs hauts responsables du football mondial dans un hôtel à Zurich (Suisse), sous l'impulsion de la justice américaine, sur fond de soupçons de corruption à grande échelle, la Fifa vit au rythme des révélations et des scandales.
 
M. Blatter, président démissionnaire, est visé personnellement depuis fin septembre par une procédure pénale suisse pour un versement présumé illégal de 2 millions de francs suisse (1,8 million d'euros) en faveur de Michel Platini, président de l'UEFA (Fédération européenne de football) et favori, jusqu'ici, à sa succession.
Le Suisse, président de la Fifa depuis 1998, a remis son mandat à disposition le 2 juin jusqu'à de nouvelles élections le 26 février.
 
Par ailleurs, dans une autre affaire, il est accusé par la justice d'avoir "signé un contrat défavorable" à la Fifa avec l'Union caribéenne de football (Concacaf). En clair, Sepp Blatter aurait vendu très en dessous des prix du marché les droits de diffusion TV des Mondiaux-2010 et 2014.