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Maladies du coeur : Gayan déplore «l’irresponsabilité du public»

30 septembre 2015, 18:17

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Maladies du coeur : Gayan déplore «l’irresponsabilité du public»

Le nombre de patients souffrant de troubles cardiaques ne cesse de croître. En même temps, depuis février, le Cardiac Centre de Pamplemousses n'arrête pas d’améliorer ses infrastructures pour pouvoir traiter un maximum de cas en un court laps de temps. Mais «c’est l’irresponsabilité du public qui est la cause principale de la dégradation de la qualité de la vie», a lancé Anil Gayan, le ministre de la Santé. C’était lors d’une journée de sensibilisation en collaboration avec le Cardiac Centre, pour la World Heart Day célébrée ce mercredi 30 septembre.

Manque d’activité physique, alcool, stress et malbouffe… «Le public ne fait rien malgré les diverses campagnes de sensibilisation», a déploré le ministre.

 

Selon les chiffres du ministère, le nombre de jeunes de moins de 18 ans qui sont aussi des consommateurs d’alcool et de cigarette est alarmant. De plus, 25 % de la population est diabétique et 25 % pré-diabétiques. Ce qui fait que de plus en plus de jeunes sont affectés par les maladies cardiovasculaires.

 

La directrice du Cardiac Centre a de son côté souligné que la campagne de sensibilisation va s’intensifier. «Nous allons élargir le public cible. Au lieu de ne conseiller que les patients, nous allons faire en sorte que leurs familles aussi soient sensibilisés à la panoplie de bonnes habitudes à prendre», a déclaré Vijaya Sumputh.

 

Cette dernière  déplore le fait que des patients reviennent souvent se faire opérer plusieurs fois pour les mêmes problèmes. Il s'avère qu'après l’intervention, ils gardent toujours les mêmes mauvaises habitudes. «Il y a même des patients hospitalisés qui se font apporter des cigarettes par leur famille. Sans la volonté du public, nous ne pourrons pas diminuer les risques», poursuit-elle.

 

Evoquant les améliorations faites au centre cardiaque, elle a fait ressortir que le temps d’attente a été réduit de deux mois. Tandis que le nombre d’opérations quotidiennes a augmenté de 100 %.

 

D’autre part, il n’existe plus de liste d’attente pour les endoscopies et endoplasties. Il est même question que le Cardiac Centre traite les patients d’autres établissements hospitaliers pour diminuer leur charge. «La décentralisation des services a porté ses fruits dans le passé, et nous envisageons de le mettre en place ici aussi», a ajouté Anil Gayan. Il faisait notamment référence à l’hôpital de Moka, avec l’ouverture d’une unité ophtalmologique à Souillac. Cette mesure a quasiment fait disparaître la liste d’attente, a-t-il fait valoir.