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Volkswagen perd 20% en Bourse après sa tricherie aux Etats-Unis

21 septembre 2015, 15:07

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Volkswagen perd 20% en Bourse après sa tricherie aux Etats-Unis

L'action Volkswagen vit une descente aux enfers lundi à la Bourse de Francfort, avec une chute de près de 20% après les révélations sur une tricherie aux normes anti-pollution aux Etats-Unis, entraînant dans son sillage tout le secteur automobile. A 09H55 GMT, l'action, qui avait ouvert en baisse de 13%, lâchait 20,20% à 129,60 euros.

 

Ce sont ainsi quelque 20 milliards d'euros qui sont partis en fumée depuis lundi matin, alors que les baisses de recommandation et commentaires négatifs d'analystes pleuvaient.

 

Pour ceux de la banque WGZ, les révélations des autorités américaines vendredi sur une tricherie aux normes anti-pollution entraînent "une déstabilisation massive" chez Volkswagen du fait des possibles conséquences "financières et dans la direction du groupe".

 

Ils jugent peu vraisemblable que Volkswagen doive s'acquitter de l'amende maximale encourue - 16 milliards d'euros, soit 30 euros par action - mais il faudra au groupe "plusieurs années avant de regagner la confiance des clients, et ce d'autant plus que le marché américain était difficile pour lui ces derniers temps".

 

Frank Schwope de NordLB juge que la raclée infligée au titre est "exagérée", en rappelant qu'une baisse de cet ordre est "une rareté" sur le Dax.

 

Les autres titres du secteur n'étaient pas épargnés, à Francfort comme ailleurs. Sur la place allemande l'équipementier Continental chutait de 4,53% à 183,50 euros, les constructeurs Daimler et BMW de 3,64% à 69,65 euros et 2,95% à 83,18 euros respectivement.

 

Même chose à Paris où à 11H50 (09H50 GMT), Renault perdait 4,81% à 70,44 euros, Peugeot 3,37% à 15,06 euros, Faurecia 3,82% à 29,95 euros et Valeo 2,22% à 114,55 euros. A Milan l'action Fiat Chrysler lâchait 1,33% à 12,59 euros.

 

Les autorités américaines ont révélé vendredi que Volkswagen aurait doté quelque 482.000 véhicules vendus aux Etats-Unis d'un logiciel sophistiqué capable de détecter automatiquement à quel moment ils étaient soumis à un test de mesure anti-pollution des autorités.

 

Dans ce scénario, ce petit logiciel espion enclenchait - a priori à l'insu des conducteurs - un mécanisme interne de limitation des gaz polluants permettant au véhicule de passer le test sans encombres et de se voir décerner un certificat de bonne conduite écologique.

 

Toutefois, une fois le test fini, le mécanisme anti-pollution se désactivait et le véhicule libérait alors dans l'atmosphère davantage de gaz polluants, et notamment du dioxyde d'azote ou Nox.