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L’État a «gaspillé» Rs 2 milliards dans l’acquisition de terres

11 septembre 2015, 20:36

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L’État a «gaspillé» Rs 2 milliards dans l’acquisition de terres

Rs 2,2 milliards. C’est le coût total des terrains privés dont le gouvernement a fait l’acquisition depuis 2005. Et force est de constater que «les terrains n’ont pas été achetés d’une façon économique». C’est ce qui ressort du rapport de performance du bureau de l’Audit, rendu public en début de semaine.

 

Suivant des réclamations de certains propriétaires, le ministère du Logement et des Terres a dû payer des intérêts représentant 73 % de la compensation dans certains cas, remarque le bureau de l’Audit. L’un des cas cités concerne l’achat d’un terrain pour la construction de la route Terre-Rouge–Verdun. Celui-ci avait coûté Rs 35,2 millions et le ministère a dû payer Rs 4,2 millions rien que pour les intérêts.

 

Absence de planification

 

Or, bien que le gouvernement se soit précipité pour acheter ces propriétés privées, les projets prévus n’ont jamais abouti. «Plusieurs lopins de terre achetés avant ou pendant 2010 sont restés intacts. Il n’y a pas eu de développement», écrit le bureau de l’Audit.

 

L’absence de planification est notamment montrée du doigt. «Dans quelques cas, le plan des bâtiments n’était même pas prêt. Alors que dans d’autres, il n’y avait aucune étude pour connaître la nécessité d’un projet.»

 

Les différents ministères n’ont d’ailleurs pas de données précises sur la superficie des terres sous leur responsabilité qui ne sont pas développées. Le bureau de l’Audit regrette ainsi qu’il n’y ait aucun département gouvernemental qui veille à ce que les terrains soient bel et bien utilisés après leur acquisition.

 

Plusieurs projets bloqués

 

Abordant la construction des routes, le bureau de l’Audit trouve dommage que le ministère du Logement et des Terres n’ait pas pu obtenir les terres à temps. Étant donné que le coût des travaux a considérablement augmenté par la suite, le gouvernement a dû dépenser des sommes supplémentaires.

 

À cet effet, le bureau de l’Audit dénonce le temps que prennent les procédures pour l’achat d’un terrain. Plusieurs projets ont ainsi été bloqués. À titre d’exemple, pour l’agrandissement d’un cimetière dans une localité appelée Clavet, il a fallu attendre dix ans afin d’obtenir le terrain.