Quelques semaines après la présentation de l’Economic Mission Statement, le gouvernement enclenche les grandes manœuvres pour réaliser le «deuxième miracle économique». Ainsi, le coup d’envoi du Joint Public-Private Sector Steering Committee a été donné, le mercredi 9 septembre, à Pailles, en présence du Premier ministre. «Je veux des actions rapides, concrètes», a-t-il déclaré.

Les ambitions affichées ? Développer l’économie océanique, transformer Maurice en un hub pour le commerce, les services, l’éducation, la recherche et l’innovation, créer des emplois, booster la croissance… «Dans l’Economic Mission Statement, j’ai identifié les secteurs clés qui ont un grand potentiel pour notre économie. Parmi ceux-ci, le tourisme, le port, les services financiers, le secteur manufacturier, entre autres», a indiqué sir Anerood Jugnauth.

L’accent sera aussi mis sur une «stratégie africaine». L’idée est aussi de faire de Maurice un centre maritime clé et un «regional aviation hub».

Au sujet de la création d’emplois, le Premier ministre s’est dit «très concerné» par le fait que même si Maurice compte 50 300 chômeurs, il y a un grand nombre de travailleurs étrangers. «Je comprends que beaucoup n’ont pas les compétences nécessaires mais je vous demande de faire un effort pour créer des emplois pour les Mauriciens chômeurs.»

Intégration régionale

Autre réunion, même objectif de booster l’économie. Le ministre des Finances a assisté, ce mercredi, à la première réunion du comité économique de la commission mixte Maurice-Réunion. Etait notamment présent Didier Robert, président du Conseil régional de l’île sœur.

«Dans les vingt ans qui viennent, je pense qu’il y aura une véritable intégration économique régionale avec une libre circulation des hommes, des marchandises et des services», a indiqué Vishnu Lutchmeenaraidoo. «Le miracle de cette intégration repose sur la communication aérienne, maritime et aussi sur la communication au niveau des TIC.»

Parmi les sujets abordés : une desserte maritime avec une complémentarité entre le port de La Réunion et Port-Louis. «Nous travaillons aussi à la mise en place d’un nouveau câble sous-marin pour dynamiser la connectivité», a souligné Didier Robert. Il a également plaidé pour une université de l’océan Indien.

Et la création d’une compagnie aérienne régionale «low cost» a été évoquée. «Le but est que les prix des billets d’avion baissent dans tout l’océan Indien jusqu’en Afrique», a affirmé Vishnu Lutchmeenaraidoo.

Projets de Rs 50 milliards

Par ailleurs, dix projets de développement ont été examinés par le Fast Track Committee, qui s’est réuni le mardi 8 septembre. Il s’agit de la première réunion de ce comité depuis la présentation de l’Economic Mission Statement.

Ces projets sont estimés à Rs 50 milliards. Ils sont susceptibles de générer 10 181 emplois.