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Planning familial: les couples aisés encouragés à faire plus d’enfants

9 septembre 2015, 18:42

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 Planning familial: les couples aisés encouragés à faire plus d’enfants

La Mauritius Family Planning and Welfare Association et l’Action familiale changent leur fusil d’épaule. Alors que jusqu’ici leur cheval de bataille était d’inciter les familles à contrôler le nombre d’enfants, elles se lanceront bientôt dans la campagne inverse, c’est-à-dire encourager les foyers qui en ont les moyens à faire plus de bébés.

 

L’objectif est de renverser la tendance à la baisse de la natalité. Si dans les années 60, le taux de fécondité (la moyenne d’enfant par foyer) était de 6, il se chiffre désormais à 1,4. Le taux de remplacement est, lui, de 2,1.

 

Cherté de la vie

 

«Il y a un grand écart entre les deux taux. Pour un équilibre, il aurait fallu que le taux de fécondité soit équivalent au taux de remplacement. Et l’on est bien en dessous», constate Pascale Gouges, directrice de l’Action familiale. «Nous avons lancé le débat, déclare, elle, Vidya Charan, directrice de la Mauritius Family Planning and Welfare Association. Nous sommes conscients que nous faisons face à une population vieillissante et que cela aura de sérieuses conséquences sur l’économie dans quelques années.»

 

L’une des principales raisons avancées par les couples qui ne veulent pas concevoir plus d’un enfant est la cherté de la vie. «Souvent les couples expliquent qu’ils préfèrent penser à l’avenir de leur enfant et économiser pour l’envoyer poursuivre des études supérieures», poursuit Pascale Gouges. Du coup, l’Action familiale dit cibler les familles aisées. «Tout ce que nous pouvons faire, c’est encourager les couples qui peuvent soutenir financièrement le fait d’avoir plusieurs enfants, à le faire», soutient Vidya Charan.

 

Dans le monde

 

En Allemagne, le gouvernement aide financièrement les couples qui ont plusieurs enfants. Ce pays fait face à une population vieillissante. La Chine, elle, est confrontée à un «mismatch» entre le nombre de garçons et de filles, sans compter le nombre d’avortements et d’infanticides en hausse. Elle veut assouplir la politique de l’enfant unique en autorisant les couples à avoir jusqu’à deux enfants.