Publicité

Dérapages sociaux: les internautes se mobilisent

8 septembre 2015, 20:55

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

 Dérapages sociaux: les internautes se mobilisent
Photos de profils et de couvertures Facebook aux couleurs du quadricolore mauricien, paroles de l’hymne national en statut ou encore images montrant des enfants issus de toutes les composantes de la société mauricienne. Tous les moyens sont bons pour inciter à la paix sociale et au respect des religions.
 
Ce sont surtout sur des pages qui avaient jusqu’ici reçu des commentaires à caractère raciste que les Mauriciens se sont laissés aller à publier des messages de paix. «Nu pli gran risess se nu larmoni social, pa rent dan piez kominal. Mauritius one nation, one heart, one love», peut-on lire sur le mur d’une page Facebook qui avait jusqu’ici reçu des commentaires incitant à la haine raciale.
 
Autre image percutante, celle d’une carte de Maurice peinte aux couleurs du drapeau national. «For great men, religion is a way of making friends. Small people make religion a fighting tool. Don’t let these people divide us», peut-on y lire. Sans oublier la vague de Je suis Mauricien qui commence à prendre de l’ampleur depuis que des rassembleurs ont lancé une campagne pour prôner la paix sociale.
 
 
 
 
 
POSITION FERME
 
La conférence de presse de sir Anerood Jugnauth est également commentée. Les internautes réagissent, entre autres, sur la position ferme prise à l’encontre de leurs pairs qui circuleraient des messages racistes.
 
Ils saluent au passage le Commissaire de police Mario Nobin pour sa prompte intervention. En effet la Cybercrime Unit et le Central Criminal Investigation Department ont été alertés de la situation et ceux semant la zizanie ne seront pas laissés impunis.
 
 
 
 
 
ENTRE FERMETE ET APPEL AU DIALOGUE
 
Pour le père Philippe Goupille, président du Conseil des religions, «la paix est comme une plante endémique. Nous l’avons reçue des générations passées. On doit l’entretenir, la préserver, l’arroser, la mettre au soleil. Autrement, elle risque de disparaître».
 
Les membres du Conseil des religions ont d’ailleurs déploré les récents événements, lorsqu’ils ont été reçus à la State House par la présidente de la République Ameenah Gurib-Fakim hier après-midi. Ils ont aussi réitéré leur engagement à éviter tout dérapage et à promouvoir la paix sociale.
 
Cependant, pour l’ancien président Cassam Uteem, la détermination de sir Anerood Jugnauth est insuffisante. Il estime qu’il ne faut pas simplement punir mais aussi dialoguer. Il préconise ainsi une rencontre entre les diverses organisations socioculturelles de la région afin qu’elles fassent une déclaration commune.
 
Cassam Uteem est aussi d’avis qu’un comité de sages, représentant les différentes composantes de la société, devrait voir le jour. Il plaide pour la création d’un fonds commun pour financer les réparations des lieux de culte endommagés «et, pourquoi pas, une manifestation en faveur de la paix, par des élèves du primaire et du secondaire de la région concernée».