La police n’est plus concernée par la plainte déposée par le Directeur des poursuites publiques (DPP) dans le cadre de l’affaire Sun Tan. En effet, Me Satyajit Boolell a fait une demande pour mettre «hors de cause» le commissaire de police. L’affaire a été appelée en Cour suprême, le mardi 8 septembre.

Toutefois, la juge Ah Foo Cheong a maintenu l’ordre intérimaireinterdisant à l’Independent Commission against Corruption (ICAC) et la police d’initier une enquête contre Satyajit Boolell ou l’arrêter. L’affaire a été renvoyée au 15 octobre.

Les camps se contredisent

Chaque camp interprète la situation différemment. L’homme de loi du commissaire de police, Me Kailash Trilochurn, affirme que «la police n’a plus aucun ordre lui interdisant de procéder à l’arrestation de Satyajit Boolell». De son côté, sir Hamid Moollan, qui représente le DPP, indique que «même si la plainte contre la police a été enlevée, celle-ci ne peut en aucun cas poursuivre ni mener une enquête sur son client».

Le Solicitor General, Me Dhiren Dabee, Senior Counsel, a, pour sa part, été autorisé à intervenir comme tierce personne dans l’affaire Sun Tan. La juge Ah Foo Cheong a accédé à la motion de sir Hamid Moollan.

C’est le 14 juillet que le DPP avait réclamé et obtenu un ordre contre l’ICAC et le commissaire de police. Dans son affidavit, Me Satyajit Boolell avait accusé des membres du gouvernement de faire une série de déclarations menaçantes contre lui. Il avait également montré du doigt un ancien juge qui l’aurait invité à «step down» comme DPP.