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Sanam Band: ambiance électrique

7 septembre 2015, 15:37

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Sanam Band: ambiance électrique
Quatre jeunes gens dans le vent. Toutes proportions gardées. Deux qui s’abritent derrière des lunettes fumées. Un qui ne pipe mot. N’en déplaise à ceux qui veulent mettre en avant le collectif, le Sanam Band, la vedette est Sanam Puri. À tel point que les billets pour le concert qu’il a donné hier soir, dimanche 6 septembre se sont arrachés en deux semaines. L’ouverture de la mezzanine du J&J Auditorium, à Phoenix, n’a pas suffi. Le concert affichait déjà complet une semaine avant le grand soir. 
 
Quatre jeunes gens dans le vent. Mais tous les regards sont braqués sur Sanam Puri. Frêle jeune homme à la voix qui porte. Plus chevelu que sur les photos. L’air d’un étudiant bien sage, dans son blouson griffé bien boutonné. Encensé par un sponsor du concert, qui le traite de «rising star of Bollywood», le sourire s’élargit à peine plus. Il a parfois l’air un peu perdu dans ses pensées. Mais il ne faut pas s’y fier. Car il rigole franchement à la phrase «sold out in a week». 
 
La recette d’un tel succès ? Remettre au goût du jour d’anciens succès. C’est ce qui fait courir le Sanam Band depuis un an et demi qu’il existe. Comment arrête-t-il son choix ? «Pour la première chanson que nous avons reprise, Lagjaa Gale, nous avons longtemps discuté. C’était un choix marketing, pour toucher le public. Quand nous l’avons mise en ligne, nous avons commencé à avoir des messages de jeunes disant que les parents aussi aimaient notre version. Cela réunissait les familles. Et puis, quand nous reprenons une chan- son, nous n’en changeons pas l’essence. Nous la rendons agréable pour les nouvelles générations.» 
 
D’ailleurs un album est à venir. Mais motus. Nous n’en saurons pas plus. À part cette phrase sarcastique: «it will be in this lifetime». Une individualité aussi forte que Sanam Puri, au sein d’un groupe. Pense-t-il faire une carrière en solo ? Non catégorique. «J’ai déjà été en solo, mais ce n’était pas aussi bien. Avec les autres, nous ne sommes pas juste un groupe. Nous vivons comme une famille.» Surtout quand on voyage autant ensemble. 
 
Quatre jeunes gens dans le vent. Une individualité forte. Et un manager, Ben Thomas, qui leur parle avec un ton d’auto- rité sans appel. Eux s’exé- cutent sans broncher. Mais qui est réellement le leader du groupe ? Quelque chose nous dit que c’est le musicien qui interrompt parfois les phrases de Sanam Puri ou les complète.