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Tabassé par son ex-concubine: «Si je ne m’étais pas enfui, je serais mort»

3 septembre 2015, 21:07

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Tabassé par son ex-concubine: «Si je ne m’étais pas enfui, je serais mort»

Un incident entre d’anciens concubins a failli virer au drame à Pamplemousses, lundi. «Si je ne m’étais pas enfui, je serais mort», ne cesse de répéter Julio Henriette. Ce maçon de 31 ans a été agressé par un gang composé essentiellement de femmes et mené par une récidiviste de 24 ans, ainsi que son ex-concubine Marie Anai Désiré.

 

Celle-ci voulait récupérer ses enfants, une fille et un garçon de sept et neuf ans respectivement, qu’elle aurait délaissés depuis cinq ans, selon les dires de Julio Henriette. C’est avec beaucoup de peine qu’il nous fait la chronologie des événements.

 

L’incident s’est produit aux alentours de 19 h 30. Julio Henriette et ses deux enfants regardaient la télé dans leur modeste maison en tôle. «On a entendu un bruit. Quand j’ai ouvert la porte, j’ai vu la mère des enfants. Elle m’a dit qu’elle était venue pour moi, raconte l’habitant de la cité EDC, Pamplemousses. Je n’ai pas eu le temps de lui répondre, ses acolytes ont commencé à me frapper devant mes enfants.» Ses agresseurs étaient armés de sabres, de gourdins et de tubes métalliques.

 

«Je ne pensais qu’à mes enfants, je ne voulais pas qu’ils soient témoins de tant de violence. J’avais peur qu’ils ne soient blessés», explique Julio Henriette. Sa fille a heureusement pu s’enfuir par la fenêtre pour se rendre chez un voisin alors que son fils s’est réfugié dans un coin de la maison.

 

Quant au maçon, après avoir passé un sale quart d’heure entre les mains de ses agresseurs, il a pu prendre la fuite. Il doit son salut aux policiers venus en renfort. C’est son cousin qui a eu la présence d’esprit de demander de l’aide en les appelant.

 

À l’arrivée des forces de l’ordre, une petite foule d’une cinquantaine de personnes s’étaient réunies au domicile de Julio Henriette. Les femmes qui avaient agressé le trentenaire se trouvaient toujours à l’intérieur de la maison tandis que les hommes qui les avaient accompagnées sillonnaient les rues à sa recherche.

 

Foule hostile

 

Les policiers ont eu du fil à retordre à embarquer les agresseurs à cause de la foule hostile. Le parebrise d’un véhicule de la police a même été endommagé. Il a fallu du renfort venant du poste de police de Montagne-Longue et de Piton pour arriver à contrôler la situation. Les fauteurs de troubles ont été transportés au poste de police de Pamplemousses dans la nuit de lundi et ils ont comparu en cour de Pamplemousses, le lendemain matin. Ils ont recouvré la liberté après avoir fourni une caution.

 

Quant à Julio Henriette, qui a été blessé à la tête et à l’épaule, il a dû recevoir des soins à l’hôpital du Nord. Depuis ce jour, le trentenaire et ses deux enfants vivent dans la peur de voir Marie Anai Désiré mettre ses menaces à exécution. L’express a tenté de joindre la jeune femme en vain.