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Poignardée par son ex-petit ami: «À cause de lui, je ne pourrai pas être mère»

30 août 2015, 13:14

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Poignardée par son ex-petit ami: «À cause de lui, je ne pourrai pas être mère»

«Il a brisé ma vie... Je ne pourrai pas avoir d’enfant à cause de lui.» Dina Isabelle Joseph, 21 ans, vit toujours dans la peur, malgré la condamnation de son ex-petit ami et agresseur, Wilbert Lacharmante. Il y a cinq ans, il l’avait poignardée ainsi que son ami Jason Beedacee à proximité d’un terrain de football à Bois-Marchand. Ce dernier, qui allait fêter ses 18 ans, n’a pas survécu à cette attaque. Jeudi, l’accusé a été condamné à six ans de prison, dont quatre ans et huit mois ont été déduits.

 

La jeune femme nous a reçus chez elle, à la rue Cardinal Margéot, à Bois-Marchand. Elle revient sur ce jour terrible où elle a été poignardée au ventre par son ex-petit ami. «Je ne pourrai jamais concevoir à cause de cette plaie au ventre qu’il m’a infligée, et je ne peux pas travailler selon le rapport du médecin», confie Dina Isabelle Joseph. Elle affirme que Wilbert Lacharmante «était de nature violente» lorsqu’ils sortaient ensemble et elle a même porté plainte contre lui car il l’aurait frappée à plusieurs reprises.

 

Le jour de son agression, Dina Isabelle Joseph s’était rendue, en compagnie de son ami Jason Beedacee, à la pâtisserie. Mais Wilbert Lacharmante, alors âgé de 19 ans, n’avait pas vu d’un bon œil cette petite promenade. «Il croyait que je sortais avec Jason et il ne supportait pas que je puisse le quitter pour un autre, même si ce n’était pas le cas.»

 

Elle craint toujours pour sa vie

 

Aujourd’hui, la jeune femme, malgré sa blessure, essaie de se reconstruire. Mais elle craint toujours pour sa vie. Car, selon elle, l’accusé lui adressait des lettres de la prison.

 

Quant à Wilson Beedacee, le père de Jason Beedacee, il pleure toujours le décès de son fils : «S’il était encore des nôtres, je l’aurais incité à travailler dans la construction, comme moi. Nou bizin al simitier pou al get li alor ki paran akizé, zot ankor trouv zot garson.»

 

Me Ravi Rutnah, l’avocat de Wilbert Lacharmante, déclare avoir défendu son client «bec et ongles pour qu’il ne soit pas accusé de meurtre mais plutôt de coups et blessures».